‘Les enfants reçoivent leur premier smartphone vers neuf ans’
Les enfants reçoivent en moyenne leur premier smartphone à l’âge de neuf ans, ressort-il d’une enquête bisannuelle publiée jeudi par l’université de Gand. En 2018, l’âge moyen pour avoir un téléphone intelligent était de douze ans.
Selon les chercheurs, l’école primaire est donc le moment ultime pour sensibiliser les jeunes aux dangers des réseaux sociaux et à la réalité des querelles et du harcèlement en ligne. Une fois arrivé l’âge de l’école secondaire, il serait donc trop tard. “Avant neuf ans, les enfants utilisent surtout les tablettes tactiles pour jouer, écouter de la musique et regarder des vidéos”, selon une porte-parole impliquée dans la recherche. C’est à partir du moment où ils reçoivent leur premier smartphone qu’ils se tournent vers des applications de communication.
La tablette reste néanmoins l’appareil le plus populaire auprès des enfants, qui ont comme plate-formes favorites YouTube, Spotify et Netflix. Dès que les jeunes reçoivent un smartphone, TikTok, Snapchat et Whatsapp deviennent les applications les plus utilisées, tandis que Facebook sombre toujours plus dans l’oubli, avec seulement 39% des jeunes qui affirment s’y rendre au moins une fois par semaine.
Les chercheurs ont également constaté que le fait que les enfants s’inscrivent sur les réseaux sociaux avant l’âge minimum légal de 13 ans ne semble pas être un problème pour beaucoup de parents, bien que ceux-ci aiment garder un oeil sur les activités en ligne de leurs têtes blondes. Pour 82% des répondants, il existe des règles à la maison concernant la vie en ligne. Par exemple, dans 58% des cas, le temps d’écran est limité. Les règles s’estompent néanmoins au fur et à mesure que les jeunes grandissent.
Dans ce contexte, les chercheurs soulignent que les adultes qui gardent un oeil sur leurs enfants sans s’accorder avec eux à ce sujet rompent la confiance. Dans le même temps, les jeunes qui parlent de l’utilisation des médias à la maison estiment que leurs compétences en matière de protection de la vie privée sont plus élevées. “Cela crée également un espace de sécurité pour discuter du harcèlement en ligne et des sextos”, ajoute le rapport. L’étude montre également que 13% des enfants ont déjà été victimes de harcèlement en ligne, qui semble, contrairement à auparavant, être de moins en moins visible et se dérouler principalement dans des conversations privées.