Huawei se retrouve quasiment sans puces pour smartphone suite aux sanctions américaines

Le Kirin 980 SoC
Pieterjan Van Leemputten

Les sanctions prises par les Etats-Unis à l’encontre d’Huawei font en sorte que le fabricant chinois de smartphones risque de se retrouver sans puces d’ici le mois de septembre.

Les Etats-Unis appliquent depuis plus d’un an déjà des sanctions à l’encontre d’Huawei, ce qui fait que les entreprises américaines ne sont plus autorisées à fournir de la technologie à la firme chinoise. Il en résulte notamment que Google ne peut plus prévoir son Play Store sur Android. Ces sanctions ont été encore étendues en mai, de sorte que n’importe quelle entreprise dans le monde n’est plus autorisée à fournir à Huawei, si ses produits contiennent de la technologie américaine.

Cela concerne désormais aussi les arrivages de la puce Kirin d’Huawei. L’entreprise devra par conséquent interrompre probablement d’ici le 15 septembre la production du Mate 40 notamment. Voilà ce que déclare Richard Yu dans une présentation faite vendredi dernier que The Register a consultée.

Huawei développe elle-même ses puces, mais fait appel à des sous-traitants dans ce but. Si ces derniers utilisent de la technologie américaine dans leurs produits, ils ne peuvent plus fournir à Huawei. Tel est le cas par exemple du fondeur de puces TSMC, qui n’accepte plus de nouvelles commandes d’Huawei à cause des sanctions.

Huawei avait prévenu en mai déjà que le durcissement du bannissement ne la toucherait pas uniquement elle, mais s’étendrait à l’ensemble du secteur technologique. Le centre national britannique pour la cyber-sécurité avait lui aussi récemment insisté auprès des opérateurs pour qu’ils disposent d’un stock suffisant d’équipement d’Huawei, afin de limiter les problèmes de livraison à cause des sanctions.

Le site The Register fait observer qu’un porte-parole d’Huawei apporte la nuance, selon laquelle Kunpeng, la puce pour serveur d’Huawei basée sur l’architecture Arm, ne serait elle pas impactée par les sanctions. Il est possible qu’elle ne soit pas dépendante d’une technologie américaine ou bien que les sous-traitants aient réussi à contourner les sanctions pour ce processus de production spécifique.

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