Trois raisons pour lesquelles le reskilling doit être une priorité après la pandémie

Si la pandémie de COVID-19 a accéléré la transformation numérique des entreprises et de secteurs entiers, elle a aussi creusé l’écart de compétences déjà important, ainsi que d’autres inégalités. Alors que les entreprises s’efforcent de se rétablir et que les économies affrontent la montée du chômage, le moment est venu d’investir dans les individus.

La pandémie a eu un impact disproportionné sur les femmes et les minorités (selon les estimations de McKinsey, les pertes d’emploi chez les femmes dans le monde ont été 1,8 fois plus nombreuses que chez les hommes), et le secteur technologique, en particulier, doit augmenter la représentation de ces groupes et mettre en place des modalités d’emploi plus flexibles.

Il est important de combler ces écarts, non seulement pour offrir des emplois de qualité aux individus à l’heure actuelle, mais aussi pour que chacun puisse participer à l’économie numérique de demain. Alors que les entreprises et les gouvernements sortent de la pandémie, voici trois raisons pour lesquelles le reskilling doit être une priorité.

Les nouvelles technologies changent la nature des fonctions

Tout au long de la pandémie, les exigences des consommateurs et les services proposés par les entreprises ont évolué. Dans un monde où les entreprises sont de plus en plus jugées sur la base de l’expérience qu’elles offrent à leurs clients, les technologies telles que l’intelligence artificielle (IA) et l’automatisation sont indispensables. Selon les prévisions d’IDC (International Data Corp), les dépenses consacrées à l’IA dans le monde entier vont doubler au cours des quatre années à venir pour atteindre 110 milliards de dollars en 2024 (contre 50 milliards de dollars en 2020).

Max Swerdlow, country leader chez Salesforce Belgique & Luxembourg
Max Swerdlow, country leader chez Salesforce Belgique & Luxembourg

La combinaison de la pandémie et des progrès technologiques rapides pourrait réduire la demande en faveur de certains emplois axés sur des tâches, et de nombreuses fonctions vont être radicalement transformées. De plus en plus, des métiers dans le domaine du marketing, par exemple, utilisent l’IA pour créer des campagnes réussies. L’informatique en nuage, l’ingénierie logicielle, les données et l’IA présentent un potentiel énorme pour ce qui est de compléter les emplois existants et de créer de nouveaux rôles, produits et services. Avec les bonnes compétences, les entreprises peuvent donner à leurs salariés toutes les chances de réussir.

Un redressement pour une économie inclusive

Y compris avant la pandémie, l’impact de la transformation numérique sur la sphère civile et le monde du travail avait provoqué un décalage énorme entre les systèmes éducatifs et les besoins des économies et sociétés du monde entier. De plus en plus, les compétences numériques deviennent aussi importantes que la capacité à lire et à écrire.

Même si les universités ont encouragé les carrières dans les domaines des sciences, de la technologie, de l’ingénierie et des mathématiques (STEM), il subsiste un manque de compréhension de l’accessibilité des carrières numériques. En travaillant ensemble, les systèmes éducatifs, les gouvernements et les entreprises peuvent apporter des connaissances, des formations et des compétences afin de lever les obstacles à la participation à l’économie numérique, de faciliter l’accès au secteur technologique et de faire en sorte que personne ne soit laissé de côté dans le cadre des progrès technologiques qui vont se poursuivre longtemps après la pandémie. En Belgique, nous avons des partenariats avec Molengeek, BeCode, PXL Hasselt, HoGent, KdG, HEC Liège et l’UCLL.

Les entreprises doivent promouvoir une culture d’apprentissage permanent

Pour les entreprises, donner aux communautés la possibilité de se reconvertir et de se préparer aux emplois de l’avenir n’est pas seulement une responsabilité, c’est aussi dans leur intérêt. De même que la quatrième révolution industrielle exige de combler les pénuries de compétences existantes, le monde actuel, caractérisé par la possibilité de travailler n’importe où, nous impose d’investir davantage dans les compétences interpersonnelles : pour résoudre des problèmes complexes, remettre en question le statu quo et générer un sentiment d’objectif partagé au sein d’équipes travaillant à distance.

Pour faire avancer la représentation et le potentiel des femmes et des groupes minoritaires en particulier, nous devons tenir compte du cycle de vie complet des salariés, allant de l’attraction et du recrutement des talents à l’investissement dans leur développement. Ce n’est qu’ainsi que nous pourrons réellement créer un lieu de travail à l’image de la société.

Auteur : Max Swerdlow, country leader chez Salesforce Belgique & Luxembourg

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