Perdu avec précision – brouillage GPS
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Qui serait à blâmer si votre avion était amené à voler dans une zone de guerre ? C’est la question posée à Cameron Camp, chercheur en sécurité chez ESET.
Si le GPS est brouillé, les avions pourraient en toute bonne foi dévier de leur trajectoire vers des endroits inappropriés et dangereux, aggravant potentiellement les tensions déjà croissantes dans les points chauds géopolitiques. Au Moyen-Orient, certains signes en témoignent déjà, ce qui soulève la question de savoir qui est responsable ? Plus important encore, est-ce un outil qui émerge d’une guerre par procuration ?
Un GPS piraté qui envoie un avion de ligne dans une zone de conflit où il pourrait être abattu «accidentellement » est un outil qui pourrait s’avérer particulièrement tentant à utiliser dans les espaces aériens contestés proches de frontières pas très précises.
Il suffit d’un puissant signal GPS à proximité du récepteur embarqué d’un avion de ligne, par exemple, et les adversaires pourraient envoyer l’avion là où ils le souhaitent. Il existe aussi des systèmes de guidage inertiel, mais on préfère toujours faire confiance au GPS pour inciter les autres à se mettre en péril. Heureusement, les avions disposent de back-ups, et peuvent attendre que les opérateurs radar les guident sur la trajectoire prévue, mais seulement si le pilote y prête une attention particulière.
Les brouilleurs de GPS sont-ils difficiles à trouver ou à construire ? Cameron Camp explique : « Cela dépend de la zone que l’on souhaite bloquer et de la distance à laquelle on souhaite effectuer un brouillage. Les signaux GNSS/GPS sont particulièrement faibles, ils comptent sur des stations de réception très sensibles pour détecter leurs signaux. Cela veut dire qu’un émetteur relativement petit et peu coûteux (environ 1 000 $ US), de la taille d’un disque dur externe, peut brouiller un rayon d’environ 500 mètres.
La technologie est bien développée et largement disponible. Elle est donc accessible et peut être étendue. Ceci est dû, en partie, à la norme largement disponible pour la technologie GPS qui a permis aux développeurs de la rendre rapidement populaire jusqu’à devenir un phénomène mondial.
Brouiller un signal, c’est une chose, mais simuler des signaux GPS pour que le récepteur dévie de sa trajectoire est une opération nettement plus complexe. Toutefois, la technologie est disponible et semble sur le point de proliférer, notamment entre les mains de ceux qui ont des buts inavouables.
Vous n’avez pas le budget nécessaire pour brouiller un avion ? D’innombrables véhicules autonomes peuvent être une cible terrestre intéressante, tout comme l’élimination des nombreux capteurs compatibles GPS utilisés pour garder un œil sur les gadgets technologiques tels que la gestion du trafic dans les villes, entraînant les monstrueux problèmes de circulation de votre choix.
Dans cette éventualité, il semble bien évident d’intégrer des systèmes de navigation de secours robustes dans des systèmes aussi critiques que ceux pour la sécurité publique. Mais si la ruée vers le marché l’emporte sur la ruée vers la sécurité – ce qui semble toujours le cas – nous verrons la même chose se reproduire plus d’une fois. Si les projets technologiques qui connaissent un développement rapide constituent une sorte de guide fiable, le marché l’emporte généralement sur la sécurité. Cela signifie que nous devrions nous attendre à davantage d’activités malhonnêtes.
« Bien sûr, si une station de brouillage de base continue à diffuser, elle pourrait attirer l’attention, mais garder un brouilleur allumé juste assez longtemps pour produire un effet semble être un acte s évident. En parlant d’acte évident, il est encore temps de prétendre que votre GPS a été piraté si votre voiture se retrouve dans un endroit suspect, cependant peu de gens vous croiront, car c’est encore une chose difficile à prouver », conclut Camp.
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