ARM continue de fournir des puces à Huawei

ARM ne va pas arrêter de fournir sa technologie à Huawei. L’entreprise estime que ses produits sont d’origine britannique et ne tombent par conséquent pas sous le coup de l’embargo américain. Il s’agit là d’un réel incitant pour les divisions smartphones et informatique de la firme.

ARM est propriétaire de l’architecture éponyme ARM. C’est en cette qualité que l’entreprise fournit des concepts de puces à diverses firmes, dont une filiale d’Huawei, appelée HiSilicon, qui produit des puces pour l’entreprise chinoise.

En mai, tout semblait indiquer qu’ARM devrait interrompre la livraison de ce genre de technologie sous la pression des Etats-Unis, mais la décision fut postposée jusqu’en novembre. Entre-temps, ARM a épluché cette affaire sous l’angle juridique et annonce à l’agence de presse Reuters qu’elle ne cessera pas de fournir à Huawei des licences et la technologie sous-jacente à ses puces.

“ARM pourra continuer de proposer son support à HiSilicon pour l’architecture ARM v8-A et les générations qui suivront”, déclare une porte-parole de l’entreprise à Reuters. “Après avoir examiné en profondeur les deux architectures, nous en avons conclu qu’il s’agit de technologies britanniques.”

Huawei utilise l’architecture ARM notamment dans sa puce pour smartphones Kirin 990 et dans la puce AI Ascend 910 présentée l’année dernière, qui est exploitée dans le centre de données AI récemment annoncé. Tant les smartphones d’Huawei que les activités informatiques (clusters pour centres de données, équipement périphérique,…) reposent donc en majeure partie sur la technologie ARM.

Avenir

Selon Reuters, on ne sait cependant pas clairement si ARM pourra fournir à Huawei/HiSilicon son architecture de puce pour les prochaines versions également. Huawei elle-même semble actuellement ne se faire guère de souci à ce propos.

Le sujet avait été notamment abordé en septembre lors d’une conférence de presse durant Huawei Connect, un événement où Data News était présent. On avait appris à l’époque que l’entreprise continuait à ce moment de recevoir la technologie ARM et que, toujours selon elle, il en irait de même pour les versions suivantes.

Si cela s’avérait toutefois impossible à l’avenir, Hauwei envisagerait de créer elle-même des puces encore et toujours compatibles ARM, même si cela n’était pas à l’ordre du jour à cet instant-là.