Nvidia va faire appel à des hackers éthiques d’Intigriti

Nvidia CEO Jensen Huang. © AFP
Pieterjan Van Leemputten

Le fondeur de puces d’IA Nvidia, l’entreprise la plus valorisée au monde, lance un programme de chasse aux bugs avec la société belge Intigriti. Cette dernière accueille ainsi de nouveau un acteur d’envergure mondiale.

Intigriti fera trois choses pour Nvidia: un programme ‘bug bounty’ privé, par lequel les pirates peuvent gagner de l’argent en découvrant des problèmes de sécurité dans des produits ou des composants spécifiques, un programme de divulgation des vulnérabilités (Vulnerability Disclosure Program alias VDP) par lequel les pirates peuvent signaler des vulnérabilités (sans récompense financière), et un programme privé supplémentaire de primes aux bugs découverts pour les éléments de base de l’IA.

‘C’est la première fois que Nvidia lance un programme bug bounty, même si l’entreprise dispose déjà en interne d’un grand nombre de collaborateurs expérimentés dans ce domaine’, explique Stijn Jans, CEO d’Intigriti, à Data News. ‘Nvidia souhaite ainsi également montrer qu’elle apprécie de l’aide dans ce domaine et qu’elle accueille la communauté à bras ouverts.’

Nvidia était déjà un acteur mondial reconnu, mais le fondeur a enregistré une croissance énorme ces dernières années grâce à l’essor de l’IA. Ses puces sont très demandées dans le monde entier pour la formation de l’IA. L’entreprise est ainsi devenue la première firme cotée en bourse à atteindre une valorisation de plus de 4.000 milliards de dollars ce mois-ci.

Intigriti accueille un client majeur avec Nvidia, même si, elle, elle est loin d’être un acteur du top mondial. Depuis 2019, elle travaille cependant pour la Commission européenne et, depuis 2021, pour Intel. Coca-Cola, AMD et Arm font également appel aux services de l’entreprise d’Alost.

L’entreprise ne recrute pas elle-même ses très nombreux hackers, mais elle offre aux entreprises une plateforme où sa communauté de pirates éthiques du monde entier peut signaler des vulnérabilités potentielles. Dans certains cas, cette démarche est rémunérée. Pour les hackers éthiques, cela signifie qu’ils peuvent tester leurs compétences en toute légalité, souvent au sein d’entreprises renommées, et régulièrement en échange d’une récompense substantielle ou d’une reconnaissance de leur travail.

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