Racisme sur le lieu de travail? Google renvoie les plaignants chez eux

Els Bellens

Quiconque se plaint chez Google d’un comportement déplacé, se voit souvent proposer un congé de maladie en lieu et place d’une solution structurelle. Voilà ce qui ressort d’un nouveau reportage.

Le service du personnel de Google prescrivait souvent un congé de maladie aux employés qui venaient se plaindre du comportement raciste ou sexiste de collègues. Voilà ce qui ressort d’un reportage de la chaîne américaine NBC News. Cela fait quelques temps déjà que l’entreprise est pointée du doigt pour la façon, dont elle réagit vis-à-vis d’un comportement incongru sur le lieu de travail.

Dans le reportage, une douzaine d’employés révèlent que les entretiens qu’ils ont eus avec les RH de l’entreprise à propos d’une attitude à caractère raciste ou sexiste de la part de collègues, n’aboutissent que rarement à du concret. Souvent, les plaignants sont mis sur une voie de garage, puis se voient proposer un congé de maladie lié à leur santé mentale. Cette pratique renforce l’image que la faute en incombe à la victime et non pas aux auteurs, selon le reportage.

Google contredit le reportage et déclare qu’elle examine en profondeur les plaintes pour comportement déplacé. “Nous appliquons un processus bien défini quant à la façon dont les employés peuvent présenter leur problème et nous traitons ces plaintes d’une manière transparente”, indique Google dans un communiqué. “Nous réagissons fermement vis-à-vis des collaborateurs qui enfreignent nos règles.”

Le fait est que le géant technologique est depuis assez longtemps déjà mis sous pression pour la façon dont il traite la diversité. Ces derniers mois, deux spécialistes en éthique pour l’intelligence artificielle ont été licenciés pour avoir réclamé plus de diversité et avoir critiqué un logiciel potentiellement partial.

Il y a deux ans, l’entreprise avait même été accusée par ses propres actionnaires pour sa politique en matière de personnel, dont le fait d’avoir proposé un parachute doré au développeur d’Android, Andy Rubin, après que ce dernier ait été accusé de méconduite sexuelle par des collègues. L’annonce de cette indemnité de licenciement avait à l’époque généré des protestations de la part des employées avec une grève-surprise symbolique à la clé.

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