NSO change de CEO et licencie cent personnes

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Pieterjan Van Leemputten

La firme d’espionnage israélienne NSO Group va licencier une centaine de ses sept cents collaborateurs. Son CEO sera remplacé lui aussi, mais ne quittera pas pour autant l’entreprise.

Shalev Hulio, l’actuel CEO de NSO, cède temporairement son poste au COO Yaron Shohat jusqu’à ce qu’un successeur à part entière lui soit trouvé. Lui-même se focalisera désormais sur les rachats et les fusions et ce, même si dans la pratique, cela signifie qu’il pourra à présent rechercher à plein temps un possible repreneur de NSO.

En même temps, l’entreprise confirme à différents médias qu’elle va se séparer d’une centaine de personnes dans le cadre d’une restructuration interne.

NSO Group est depuis quelque temps déjà dans la ligne de mire en raison de ses méthodes de travail et de ses outils. Elle commercialise l’outil espionniciel Pegasus permettant de mettre les téléphones sur écoute. Formellement, elle ne le propose qu’à des gouvernements démocratiques, mais ces deux dernières années, il était manifeste que des régimes moins démocratiques étaient devenus des clients et ciblaient ainsi non seulement les terroristes, mais aussi les journalistes, défenseurs des droits de l’homme et opposants politiques.

Liste noire

En même temps, NSO exploite les points faibles qu’elle peut trouver dans WhatsApp ou iOS par exemple pour intensifier ses tentatives de piratage. Voilà pourquoi l’entreprise a été soumise à des critiques virulentes, voire à des procès de la part d’Apple, de Meta (WhatsApp), de Microsoft et de Cisco.

Il en est résulté que NSO figure depuis peu sur une liste noire aux Etats-Unis, ce qui fait que les entreprises américaines ne sont quasiment plus autorisées à commercer avec elle. Pendant tout un temps, il était question que la société de défense américaine L3 Harris rachète NSO, mais cela ne s’est jamais concrétisé.

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