Pékin imposera une “inspection de sécurité” aux outils type ChatGPT
Les autorités chinoises imposeront une “inspection de sécurité” aux outils développés en Chine et reposant sur l’intelligence artificielle comme ChatGPT, selon un projet de réglementation dévoilé mardi.
“Avant de fournir des services au public utilisant des produits d’intelligence artificielle générative, une inspection de sécurité doit être sollicitée auprès des départements de régulation d’internet”, indique le texte de l’Administration chinoise du cyberespace. Le projet de réglementation dit vouloir assurer “le développement sain et la mise en application standard de la technologie d’intelligence artificielle générative”.
Les contenus générés par intelligence artificielle doivent “refléter les valeurs socialistes fondamentales et ne doivent pas contenir de contenu relatif à la subversion du pouvoir de l’État”. Notamment, on ne doit pas y trouver de “propagande terroriste ou extrémiste”, de “la haine raciale” ou “d’autres contenus pouvant perturber l’ordre économique et social”.
L’Administration chinoise du cyberespace a ouvert aux commentaires du public ce projet de réglementation, qui, dans le système politique chinois très centralisé, a de fortes chances d’entrer en vigueur.
Le texte est dévoilé alors que nombreuses entreprises chinoises de la tech comme Baidu, Alibaba, JD.com, Netease ou ByteDance (maison mère de TikTok) ont dit ces dernières semaines travailler sur leur propre modèle de robot conversationnel, espérant ainsi surfer sur le succès du pionnier américain ChatGPT.
La Chine a annoncé le projet ambitieux de devenir un leader mondial dans le secteur de l’intelligence artificielle d’ici 2030, et le cabinet de conseil McKinsey estime que le secteur pourrait contribuer chaque année à hauteur d’environ 600 milliards de dollars au PIB chinois d’ici là.