Les systèmes d’infodivertissement potentiellement dangereux pour les motards, estime Vias
Quelque 55% des utilisateurs de deux-roues motorisés utilisent au moins un système d’infodivertissement, tel qu’un système de navigation ou un smartphone au guidon, révèle un sondage de l’Institut Vias dévoilé vendredi.
Ce dernier met en garde contre le danger potentiel de ces dispositifs qui peuvent détourner l’attention de la route. Vias a interrogé près de 300 conducteurs. Parmi les motards férus de ces systèmes, un quart roule avec un smartphone au guidon et 8% utilisent un affichage tête haute “Head-up Display” (un casque moto comportant un petit écran de projection pour un œil, lequel peut être connecté à un smartphone). Le système de navigation au guidon séduit un motard sur trois, selon ce sondage. Un smartphone en poche avec oreillettes concerne un utilisateur sur cinq et un motard sur sept utilise un intercom (système permettant de communiquer avec son passager ou des coéquipiers de balade).
Si ces dispositifs peuvent être utiles dans la mesure où ils indiquent à l’avance les changements de voie ou la vitesse maximale autorisée, ils présentent aussi un risque d’effets négatifs, lorsqu’ils permettent par exemple de consulter les réseaux sociaux ou de lire des SMS, estime Vias. A noter qu’un tiers des motards qui perd la vie dans un accident le fait dans un accident sans partie adverse.
La saison moto s’apprête à recommencer avec l’arrivée des beaux jours. Vias rappelle que 8 motards sur 10 ne roulant pas l’hiver, le nombre d’accidents commence à grimper à partir de mars. Toutefois, la situation semble s’améliorer si on compare le nombre de motos en circulation et celui des accidents. Ainsi, en 2023, 538.536 motos étaient immatriculées en Belgique. Cela représente une augmentation de 19% au cours des dix dernières années. Le nombre d’accidents a cependant diminué de 22% au cours de la même période.