Le régulateur britannique soucieux de la concurrence suite au rachat d’Activision Blizzard par Microsoft

Els Bellens

L’accord de rachat de quelque septante milliards de dollars est le plus important à ce jour dans le secteur des jeux. Cela n’a pas échappé non plus aux différentes autorités du marché. Selon le régulateur britannique, ce rachat pourrait nuire à la concurrence.

La Competition and Markets Authority (CMA), le régulateur britannique pour les entreprises, a exprimé sa préoccupation à propos du rachat de l’éditeur de jeux Activision Blizzard par Microsoft. Les deux entreprises avaient annoncé cet accord au début de l’année. En juillet déjà, la CMA avait indiqué vouloir l’examiner de plus près.

Suite à une pré-enquête, le régulateur accorde à présent à Microsoft cinq jours ouvrables pour répondre à une série de questions. Si tel n’est pas le cas, ce sera la phase deux qui sera enclenchée, et l’accord sera renvoyé sine die. La CMA déclare se faire du souci notamment à propos de la concurrence sur le marché des jeux. Microsoft pourrait par exemple refuser à des concurrents l’accès au (volumineux) catalogue de jeux d’Activision Blizzard, où figurent notamment des titres tels World of Warcraft et Call of Duty.

Nuage

La combinaison du volumineux catalogue de jeux d’Activizion Blizzard et de la position de Microsoft en tant que fabricant de consoles de jeu, de solutions de stockage dans le nuage et de PC pourrait en outre permettre à l’entreprise d’exercer une influence déloyale, selon la CMA. Le régulateur fait ici tout particulièrement référence à l’assez récent marché de la diffusion des jeux et du cloud gaming.

Microsoft calme déjà le… jeu dans un communiqué posté sur son blog en réaction à la nouvelle. Selon Phil Spencer, le CEO de la division ‘jeux’ de Microsoft, les jeux d’Activision Blizzard se trouveront bien dès le premier jour sur la PlayStation par exemple. L’entreprise devra cependant défendre l’accord durant quelques semaines encore auprès de différents régulateurs. CMA n’est en effet pas le seul régulateur à s’inquiéter de ce rachat. La FTC américaine et la Commission européenne sont en effet encore en train d’examiner la transaction, en sus de plusieurs pays où ces entreprises sont actives.

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