La Commission européenne ouvre une enquête sur le rachat de VMware par Broadcom

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Els Bellens

L’UE se fait du souci à propos de potentiels monopoles générés par l’accord de rachat d’un montant de 61 milliards de dollars.

Le géant des puces Broadcom avait annoncé en mai qu’il allait absorber l’entreprise VMware, surtout connue pour son logiciel hyperviseur. Le montant du rachat était de 61 milliards de dollars environ, ce qui en ferait l’un des plus importants rachats jamais effectués. Il fallait cependant encore attendre l’avis de divers régulateurs suivant de près la transaction.

La Commission européenne a à présent annoncé l’ouverture d’une enquête en profondeur sur ce rachat. La commissaire compétente Margrethe Vestager déclare en effet être préoccupée par ses effets possibles sur le marché. Il est essentiellement question d’interopérabilité du logiciel de virtualisation de VMware, qui est intégré à de nombreux serveurs et qui doit correctement collaboré avec les puces de ces derniers. Si Broadcom décidait de privilégier ses propres semi-conducteurs, il pourrait y avoir un problème, selon Vestager dans un communiqué.

Ce n’est pas la première fois que VMware ferait partie d’une firme de matériel. Le spécialiste de la virtualisation fut en effet longtemps une filiale de Dell, qui l’acquit dans le cadre du rachat d’EMC. Mais Dell permit à VMware d’opérer de manière totalement indépendante, de sorte qu’elle puisse étoffer sa clientèle. A première vue, Broadcom semble avoir un projet plus strict pour l’entreprise et voudrait elle-même changer d’appellation en VMware.

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