Starter de la semaine: Drawify permet à tout un chacun de dessiner

La fondatrice de Drawify, Axelle Vanquaillie. © Drawify

Un dessin est plus parlant que mille mots, mais tout le monde n’en a hélas pas le talent. Dans un monde où nous nous efforçons parfois de recevoir des explications correctes, Drawify, le produit d’une jeune pousse anversoise éponyme, est donc le bienvenu.

L’indépendant que vous êtes, doit parfois réfléchir en même temps que ses clients. L’illustratrice Axelle Vanquaillie a reçu plus d’une fois déjà la demande de rendre ses dessins téléchargeables. ‘Et quelque part, ces clients avaient raison’, déclare-t-elle. ‘Si vous devez pour la énième fois dessiner une ampoule symbolisant l’innovation ou une idée, vous n’êtes guère efficient. J’ai donc conçu le projet de développer un site web, où les entreprises pourraient trouver mes dessins.’

Cinq mille éléments visuels

Une bonne idée certes, mais qui pouvait devenir encore plus intéressante, s’est alors dit Vanquaillie et son équipe de développement sri-lankaise incluant plusieurs dessinateurs. Il en est résulté Drawify, une plate-forme web où l’utilisateur peut lui-même réaliser des dessins et des illustrations en choisissant parmi cinq mille éléments visuels. ‘Vous cliquez sur un dessin, un phylactère, une flèche, un cadre ou autre et vous le faites glisser dans votre concept. Voilà comment réaliser soi-même rapidement un visuel clair pour diffuser un message.’

Ce visuel devient du reste toujours plus important, selon Vanquaillie: ‘Actuellement, les gens doivent pouvoir diffuser toujours plus d’informations, ce qui fait que la communication devient sans cesse plus malaisée. Un dessin est alors toujours le moyen le plus clair ou le plus aisé de communiquer. Mais pas toujours abordable: l’illustrateur consacre en effet beaucoup de temps à un concept. Avec Drawify, nous voulons permettre à tout un chacun de communiquer par cette voie efficiente.’

Drawify peut être utilisé sur base d’un coût de licence mensuel ou annuel, mais est aussi disponible en une version de type ‘freemium’ offrant moins de fonctions. ‘Trois mois après notre démarrage, nous en sommes déjà à 1.700 utilisateurs actifs’, précise Vanquaillie. Par ailleurs, la jeune pousse n’a trouvé jusqu’à présent que quatre-vingts clients prêts à payer. ‘Nous voulons par conséquent engager un spécialiste du marketing à plein temps, afin d’accroître sensiblement le nombre d’utilisateurs freemium, de sorte que nous puissions à terme aussi inciter les gens à souscrire un abonnement payant’, ajoute-t-elle. ‘Parmi les utilisateurs payants, nous distinguons pas mal de happy users. Ceux-là, nous voulons, en échange de quelques mois d’utilisation gratuits, les convertir en ambassadeurs Drawify.’

Car l’objectif de l’entreprise est bien de déployer Drawify dans le monde entier, comme le confirme Vanquaillie: ‘Dès à présent, nous avons des utilisateurs dans quarante pays, dont la moitié en Europe. En outre, les Etats-Unis représentent un important marché, tout comme l’Inde et l’Australie, où certains de nos dessinateurs locaux disposent d’un puissant réseau.’

Vanquaillie et ses deux co-fondateurs ont créé Drawify sur base d’un investissement initial de 75.000 euros. Maintenant, ils examinent comment aller de l’avant. ‘Côté financier, il y a deux pistes’, affirment-ils. ‘Soit nous restons provisoirement modestes et finançons ce qui est nécessaire au moyen d’un financement participatif (‘crowdfunding’). Soit nous optons pour une forte croissance pour laquelle nous aurons besoin d’une injection de capital d’un demi-million d’euros environ. Nous déciderons d’ici l’été.’

Drawify

Siège social: Anvers

Nombre d’associés: 3

Finances: la décision d’une nouvelle phase de capitalisation prévue d’ici l’été

Site web: Drawify.com

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