Starter de la semaine: DocShifter rationalise la paperasserie pharmaceutique

Le CEO Geert Van Peteghem. © DocShifter

Les règles qui s’appliquent aux médicaments, sont strictes: on ne reçoit pas si facilement un agrément pour lancer un produit sur le marché. Pour aider les firmes pharmaceutiques et life sciences à ne pas commettre d’erreurs, la jeune pousse gantoise DocShifter a mis au point une plate-forme de conversion qui met d’un seul coup des documents et autres fichiers en conformité avec les règles en vigueur.

La FDA aux Etats-Unis. L’EMA en Europe. La PMDA au Japon. Les instances publiques en charge de l’approbation des médicaments – nouveaux ou modifiés – sont nombreuses et surtout rigoureuses. Elles réclament d’innombrables documents qui, au niveau de la forme, doivent répondre à des exigences strictes. ‘Jusqu’à la numérotation des pages’, affirme le CEO de DocShifter, Geert Van Peteghem. ‘Une petite erreur est donc vite commise, ce qui peut entraver ou retarder sérieusement un agrément.’

Avec DocShifter, Van Peteghem voulait changer cela: ‘Nous avons développé une plate-forme SaaS qui aide à convertir les documents et à les rendre conformes aux exigences. D’une simple pression sur un bouton, nous convertissons vos fichiers aux formats ad hoc. Nous pouvons du reste faire de même avec des fichiers audio et vidéo.’

Sur des serveurs propres, dans le nuage ou de manière hybride

‘Puis-je moi-même aussi stocker un docx sous forme de pdf?’, lui ai-je demandé, sceptique. Van Peteghem a d’abord souri: ‘Bien sûr, mais dans le cas de nos clients, il s’agit de centaines de milliers de documents. Si vous voulez éviter les erreurs humaines, mieux vaut automatiser le plus possible au moyen d’un logiciel qui tourne en arrière-plan. C’est précisément parce qu’il s’agit d’une telle quantité de fichiers que nous tentons de faire tourner notre plate-forme aussi près que possible du client. Cela peut se faire sur ses propres serveurs, dans le nuage ou de manière hybride.’

Au départ d’une première version sortie en 2006, DocShifter s’est au début tournée davantage vers le marché des banques et des assurances. Ce n’est qu’en 2018 qu’elle s’est mise à cibler les secteurs pharmaceutique et life sciences. ‘Une firme pharmaceutique allemande nous informa alors que notre produit ne convenait pas du tout pour son secteur. Avec l’apport de ce client, nous avons ensuite mis conjointement au point une nouvelle version de notre plate-forme qui était nettement plus pratique pour ce type d’entreprise. Depuis lors, nous nous focalisons sur l’industrie des médicaments, même si nous ne négligeons assurément pas d’autres clients.’

Marché de niche, quoique!

En se suffisant à elle-même, DocShifter a réussi à se créer un marché de niche, même si ce n’est peut-être pas le terme qui convient pour un ensemble de quelque sept mille entreprises. ‘Dès à présent, cinq des dix plus importantes firmes pharmaceutiques sont clientes chez nous’, déclare Van Peteghem. ‘Nous sommes actifs dans le monde entier: des Etats-Unis jusqu’au Japon. Nous savons précisément qui est aux prises avec ces problèmes spécifiques et nous pouvons donc approcher directement ces acteurs. En outre, nous sommes également présents sur des salons spécialement consacrés au regulatory information management. Il nous est ainsi facile de trouver nos clients.’

DocShifter

Siège social: Gand

Nombre d’associés: 2

Finances: aucun projet

Site web: DocShifter.com

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