Des pommes pourries à la base de la batterie du futur?

Pommes © iStock

Les déchets de pommes pourraient constituer un élément crucial dans la révolution énergétique. Un nouveau matériau carboné à base de ces déchets engendre en tout cas d’excellents résultats lors de tests de stockage de l’énergie.

Une manière économique et écologique de stocker du courant à grande échelle constituera la clé de la révolution énergétique, du fait qu’il sera possible ainsi de capturer la production variable de l’énergie éolienne et solaire. Actuellement, les batteries lithium-ion représentent la meilleure technologie, mais elles exigent encore des matériaux coûteux, que l’on ne trouve qu’à quelques endroits dans le monde. En outre, elles utilisent souvent du cobalt polluant.

Sodium

Dans le monde entier, des scientifiques recherchent par conséquent activement de nouvelles technologies susceptibles de prendre le relais du lithium-ion. Les batteries sodium-ion sont des successeurs possibles. Le sodium compose quelques 2,6 pour cent de la croûte terrestre et peut être généré de manière nettement plus facile et économique que le lithium. De plus, ces accus peuvent se décharger complètement sans le moindre dommage. Mais cette technologie est encore en cours de développement et n’est pas encore produite à l’échelle commerciale.

Des chercheurs de l’Institut Technologique de Karlsruhe ont à présent effectué un pas de plus vers une percée en la matière grâce à… des pommes pourries. Ils ont en effet réussi à mettre au point au départ de déchets de pommes séchés un matériau carboné qui semble avoir d’excellentes propriétés électrochimiques en tant qu’électrode négative dans une batterie au sodium. La batterie testée est apparue encore particulièrement puissante et stable après mille cycles de recharge.

Selon les chercheurs, la nouvelle technologie pourrait non seulement profiter à la transition énergétique, mais être aussi une bonne solution pour mettre fin à l’actuel gaspillage de pommes. En effet, les pommes d’une forme pas vraiment parfaite ou qui présentent des coups, sont encore souvent jetées au rebut, parce qu’elles pourrissent trop vite pour être utilisées dans l’alimentation pour bétail. (IPS)

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