Des ex-directeurs d’eBay emprisonnés pour cyberharcèlement
Les deux ex-directeurs sont condamnés à plusieurs années de prison et à des dizaines de milliers de dollars d’amendes. Ils avaient mis sur pied une campagne de harcèlement à l’encontre de deux journalistes critiques.
Les deux managers, James Baugh et David Harville, avaient été arrêtés en 2020, conjointement avec cinq de leurs collaborateurs, dont certains ont déjà été condamnés. Ces membres du personnel d’eBay avaient entamé une campagne de harcèlement à l’encontre d’Ina et de David Steiner, le couple à l’initiative du site web EcommerceBytes. Ce site et la lettre de nouvelles correspondante se montrent souvent critiques à l’égard d’eBay.
Dans leur campagne de cyberharcèlement, les collaborateurs d’eBay avaient à l’époque envoyé entre autres un foetus de porc, une couronne mortuaire et des insectes vivants au couple. Ils avaient aussi posté sur Craigslist des annonces pour des festivités à connotation sexuelle chez le couple dans leur habitation et s’étaient rendus dans leur ville pour les espionner. Ils avaient même installé un traceur GPS dans leur voiture.
eBay licencia les collaborateurs en 2019, lorsque leurs actions parvinrent aux oreilles de la haute direction. Ils furent arrêtés en 2020. James Baugh, qui dirigeait le département de sécurité d’eBay, est à présent condamné à 57 mois de prison et à une amende de 40.000 dollars. David Harville, l’ex-directeur de la ‘force mondiale’ d’eBay, devra, lui, demeurer deux années durant derrière les barreaux et verser une amende de 20.000 dollars.
La saga n’en est pas pour autant entièrement finie. Suite à la sentence, les Steiner ont déclaré qu’ils allaient introduire une plainte au civil à l’encontre de Devin Wenig, l’ex-CEO d’eBay, et de Steve Wymer, qui dirigeait la communication du site d’enchères à l’époque de la campagne d’harcèlement. Les Steiner ont à cette fin recours à une loi qui avait été élaborée initialement en vue de pouvoir lutter contre les pratique maffieuses, et affirment que Wenig et Wymer ont donné à leurs collaborateurs carte blanche pour mettre fin aux rapports critiques à propos de la plate-forme, de quelque manière que ce soit.
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