Review – Microsoft Surface Pro 11: Excellent ordinateur portable doublé d’un PC IA moyen

Description - Laptop/tablet

Prix conseillé - A partir de 1.199 euros

Pieterjan Van Leemputten

Rares sont les appareils qui ont suscité des réactions aussi partagées. À bien des égards, la Surface Pro 11 est un véritable bonheur pour travailler et se détendre. En revanche, si vous recherchez un PC doté d’une IA, passez votre chemin, pour l’instant du moins.

J’aime particulièrement la gamme Surface Pro en raison de son design épuré et esthétique, et de sa béquille. Celle-ci vous permet d’ouvrir l’appareil sur n’importe quel bureau, ainsi que sur vos genoux et même sur un plateau d’avion. Le clavier encliquetable (en option) en alcantara est agréable et donne à l’appareil un toucher doux et chaleureux, généralement absent de la plupart des ordinateurs portables ou des tablettes.

Nous sommes des fans de longue date de la gamme Surface Pro en raison de ces atouts combinés à une solide autonomie de batterie et à un excellent écran. Si vous n’êtes pas un pro du montage vidéo ou un gamer intensif, vous trouverez votre bonheur avec cet appareil, à condition de disposer d’un petit dongle USB, car la Surface ne dispose que de deux ports USB-C pour connecter des périphériques externes.

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Cet article examine les avantages de la Surface Pro 11, la compare à la Surface Pro 10 sortie l’année dernière, et analyse les capacités d’IA annoncées à grand bruit.

Design

Celles et ceux qui ont déjà manipulé une Surface peuvent sauter ce passage, car la Surface Pro 11 a exactement la même apparence que ses devancières.

Si vous ne recherchez pas un outil de travail pour l’édition vidéo ou le gaming intensif, cet appareil fera votre bonheur.

C’est un compliment plutôt qu’un reproche, car cela fait des années que Microsoft propose des appareils de toute beauté. Elle conserve une très faible épaisseur (9,3 millimètres) et un poids plume (895 grammes), tout en jouant la carte du PC plus que complet.

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À gauche, nous voyons deux connecteurs USB-C, à droite un connecteur d’alimentation séparé (en principe, vous pouvez également charger en USB-C, mais la vitesse dépend de votre câble et de votre tête de connecteur). En haut, on trouve les boutons de volume et d’alimentation. La plus grande innovation visuelle réside dans… une seule touche. En effet, le clavier encliquetable de la Surface dispose désormais d’un bouton Copilote. Nous y reviendrons plus tard.

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Windows

La gamme Surface est le fleuron de Microsoft pour Windows. Le système d’exploitation le plus populaire peut fonctionner sur n’importe quel PC, mais Surface est conçue pour le faire briller. Vous pouvez restaurer automatiquement les paramètres des anciens appareils, il y a bien sûr OneDrive pour stocker (ou restaurer) vos fichiers en ligne, et vous obtenez un mois de Xbox Ultimate, y compris l’ensemble de la bibliothèque de jeux de Microsoft, à l’achat.

Posons d’emblée un premier constat : la Surface Pro 10 n’est pas un appareil de gaming. Il n’y a pas de carte graphique séparée à bord, et avec un Qualcomm Snapdragon X Plus au lieu d’un processeur Intel, l’appareil ne cible pas les jeux.

Cela ne veut pas dire que c’est impossible. Des jeux « légers » comme Vampire Survivors ou Dota Underlords fonctionnent parfaitement. Ce dernier présente parfois quelques hésitations, mais il est parfaitement jouable. Gardez à l’esprit que les jeux à forte intensité graphique ne fonctionneront pas tous et que, dans tous les cas, ils consomment votre batterie. Un exemple est Dota Underlords, un jeu qui existe depuis plusieurs années et qui n’a pas, reconnaissons-le, les exigences les plus élevées en matière de jeu. Pourtant, au bout de 12 minutes, la batterie baisse de 8 %, alors qu’aucune autre application n’est active.

Si vous souhaitez un aperçu plus complet, consultez le site de Forbes, qui a testé 25 jeux sur la Surface Pro 11 l’été dernier.

Cependant, nous devons dire que nous n’avons rencontré aucun problème de compatibilité pendant notre période de test. Les premières tentatives d’exécution de Windows sur des PC dotés d’architectures de puces ARM (comme le Snapdragon) se sont accompagnées de limitations en termes d’installation et d’efficacité. Depuis, de nombreuses mesures ont été prises et, pour un travail de bureau moyen ou une utilisation à domicile, vous ne rencontrerez pratiquement aucun obstacle.

Ceux qui le souhaitent peuvent facilement étendre le SSD intégré sans avoir à dévisser l’ordinateur portable. © PVL

Batterie : pas de sprint, mais un marathon

La Surface Pro 11 promet une autonomie de 14 heures pour la lecture de vidéos. Nous avons testé cette allégation dans des conditions plus ou moins réalistes : nous avons installé le court-métrage Big Buck Bunny avec VLC Player en 1080p (30fps) en boucle pendant cinq heures alors que l’appareil était en mode avion et qu’aucune application n’était active. Nous l’avons fait pour la Surface Pro 11 et la Surface Pro 10 (avec puce Intel), d’un an son aînée.

La batterie de la Surface Pro 11 est nettement plus performante que celle de sa devancière.

Après notre test, la Pro 11 indique qu’il reste 43 % de batterie. Faites les comptes : 5 heures de film consomment donc 57 % de batterie. Par heure de vidéo, l’appareil consomme environ 11,4 %. Si l’on extrapole, on obtient environ 8 à 9 heures avec un appareil complètement chargé. Bien entendu, il convient de préciser qu’il ne s’agit pas d’un test scientifique. La luminosité, les processus d’arrière-plan et même le choix de VLC influencent ces chiffres.

Tout bien considéré, 8 à 9 heures, ce n’est déjà pas si mal. Certainement pas si l’on compare avec la Surface Pro 10, qui a à peine un an de plus, mais qui est équipée d’une puce Intel. Dans ce cas, il reste 10 % de batterie après cinq heures de vidéo dans les mêmes conditions, soit 18 % de batterie par heure, ce qui signifie que le Pro 10 rendrait l’âme au bout de… 5,5 heures.

Mais cette comparaison appelle toutefois une remarque : le Pro 10 est un ordinateur portable qui a été utilisé pendant un an et qui peut donc déjà présenter un début d’usure de la batterie. Mais la différence est telle que nous ne pouvons nous empêcher de conclure que la batterie de la Surface Pro 11 est nettement plus performante que celle de son prédécesseur.

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En marge de ce test, nous avons également remarqué que la chaleur émise par le Pro 11 augmente légèrement moins lors de la lecture prolongée de vidéos que celle du Pro 10 dans ce test. Signalons toutefois qu’aucun des deux appareils ne chauffe de manière inconfortable après des heures de visionnage de vidéos.

(Aucun) Copilote-PC

Si Microsoft devait présenter la dernière Surface sous la forme d’une combinaison tablette-ordinateur portable, nous conclurions à ce stade que l’appareil est un digne successeur doté d’excellentes capacités, d’un écran cristallin et d’un son exceptionnel.

La Surface Pro 11 ne mérite toutefois pas son appellation de PC IA.

Mais la Surface Pro 11 est commercialisée comme un PC IA, ou plus précisément un PC Copilote, avec un NPU pour effectuer toutes ces tâches d’IA. Depuis cette année, Microsoft a même prévu un bouton dédié sur le clavier pour activer Copilot. C’est précisément le point qui, avouons-le, nous a laisses sur notre faim. En effet, la Surface Pro 11 ne mérite pas le nom de PC IA.

Pour l’instant, l’intelligence artificielle de la Surface Pro 11 est essentiellement artificielle.

Lorsque Microsoft a montré , il y a un an, ce qu’elle pouvait faire avec Copilot, nous étions aux anges. Nous avons vu un assistant IA qui connaissait votre appareil : « Mets-moi de la musique » et Spotify s’ouvre. « Augmente la luminosité » et l’écran s’illumine plus intensément. Copilot était appelé à devenir un moyen d’activer de petites et grandes choses dans votre PC. Idéal en fait pour ceux qui n’ont pas envie de passer par d’innombrables réglages ou de trouver la bonne application. Un an plus tard, le constat est sans appel : toutes ces fonctions géniales se révèlent être des promesses vides.

Copilot sur un PC IA était présenté comme une Ferrari, en pratique il s’agit d’un vélo cargo très médiocre. À la différence près qu’un vélo cargo vous permet tout de même d’aller quelque part. Rien de ce que nous avons essayé dans l’application Copilot ne fonctionne. Même en demandant combien il reste de capacité de batterie, on obtient une réponse générique concernant les batteries d’ordinateurs portables. Copilot sur la Surface ne dépasse que d’une très courte tête ChatGPT dans un package Microsoft. L’expérience est tellement décevante que nous avons délibérément choisi de ne pas axer cet article sur les fonctions d’intelligence artificielle. Il s’agit d’un excellent appareil qui brille à la fois par son design et par ses capacités, là où il doit exceller. Mais ne l’achetez pas si vous êtes à la recherche d’un miracle de l’IA. Ce sera peut-être pour la prochaine mise à jour ou pour une version ultérieure. Mais, pour l’instant, Microsoft se contente de vendre une mode pour un appareil par ailleurs excellent.

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