Le Vietnam veut produire ses propres puces

Le premier ministre vietnamien Pham Minh Chinh. © MARTY MELVILLE/AFP via Getty Images
Pieterjan Van Leemputten

Le Vietnam a l’ambition de produire ses propres puces d’ici la fin de cette décennie et de construire un écosystème autour de celles-ci. Aujourd’hui, le pays est déjà un bastion manufacturier émergent dans le domaine de l’électronique.

Selon l’agence Reuters, qui s’appuie sur une annonce du gouvernement vietnamien, le premier ministre Pham Minh Chinh souhaite que l’opérateur télécom local Viettel, aux mains de l’armée, se concentre sur le secteur des puces.

‘La production de semi-conducteurs est actuellement limitée à un certain nombre de régions dans le monde, et le Vietnam entend développer plus avant son secteur des semi-conducteurs et à construire un écosystème autour de celui-ci’, a déclaré le premier ministre Pham Minh Chinh dans un communiqué gouvernemental.

Le Vietnam produit aujourd’hui déjà des puces, mais il s’agit principalement d’usines d’entreprises étrangères. Intel, Samsung, Qualcomm, Marvell et Amkor, entre autres, y ont des sites de fabrication. On ne sait pas quel type de puces et pour quelles applications le pays souhaite produire.

Ces dernières années, le Vietnam s’est positionné de plus en plus comme une base idéale pour la production de technologies. Alors que les relations entre les Etats-Unis et la Chine sont au plus bas, Apple avait délocalisé précédemment déjà une partie de sa production dans ce pays. Les fournisseurs suivent le mouvement aussi, mais c’est un processus qui prendra plusieurs années.

Complexe, mais pas illogique

La production de puces (semi-conducteurs) s’avère cependant assez complexe. Ces usines sont très coûteuses à construire et à mettre au point, tandis que les puces les plus avancées deviennent assez rapidement obsolètes sur le plan technologique. Parallèlement, elles nécessitent également une expertise très spécifique et l’équipement adéquat.

Mais il y a aussi de l’espace au Vietnam pour la production de puces. Aujourd’hui, Taïwan produit des puces pour la moitié du monde, mais l’île est également sensible aux tremblements de terre (la semaine dernière encore) et est toujours considérée comme une province rebelle par la Chine. Il en résulte que les Etats-Unis, l’Europe et désormais aussi le Vietnam envisagent de produire davantage de puces sur leur propre sol.

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