La Russie bloque AWS, Google Cloud et une grande partie d’internet en ciblant Telegram

© REUTERS
Els Bellens

Les autorités russes ont paralysé des portions d’internet dans leur pays dans une tentative très poussée de bloquer Telegram. Voilà ce qu’annoncent plusieurs sources.

Le service de messagerie Telegram a été plus tôt ce mois-ci banni en Russie, parce que l’appli a refusé de transmettre ses clés de cryptage aux autorités russes. Cela a à présent de graves conséquences sur l’ensemble d’internet en Russie, selon Meduza.io, un journal en ligne tenu par des journalistes russes exilés.

Début de cette semaine, le censeur de l’état russe Roskomnadzor a donné l’ordre aux ISP russes de bloquer Telegram, dans un premier temps via l’adresse IP de l’appli. Très vite, on a vu apparaître une liste contenant des milliers d’adresses IP appartenant au service ‘cloud’ d’Amazon, qui étaient utilisées par Telegram pour contourner ce blocus. A cela devraient venir encore s’ajouter des millions d’adresses IP du nuage de Google. Jusqu’à 16 millions d’adresses, toujours selon Meduza, dont des ‘subnets’ utilisés par des stations de radio, chaînes de magasins et banques.

Comme on pouvait le prévoir, tout cela impacte l’internet en Russie et se traduit par la paralysie de sites web en raison de problèmes de routage. Détail intéressant: Telegram même serait par contre encore accessible pour beaucoup d’utilisateurs russes. Roskomnadzor aurait entre-temps lancé une ‘hotline’ que les gens peuvent appeler, si des sites web sont bloqués par mégarde.

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