Baromètre Numérique 2017: la Belgique régresse d’une place

© Getty Images/iStockphoto
Pieter Van Nuffel Journalist DataNews

La Belgique accuse du retard au niveau du nombre d’abonnements 4G, alors que l’extension ‘.vlaanderen’ ne s’impose pas. Pour le reste, les entreprises belges sont très actives en e-commerce. Analyse des principales tendances issues du baromètre du SPF Economie.

Le Baromètre Numérique passe chaque année en revue les changements intervenus dans la société de l’information belge. Il analyse aussi les performances de notre pays dans le contexte international. C’est ainsi que la Belgique occupe la sixième place au Digital Economy and Society Index (DESI), en recul d’un rang par rapport à l’année dernière. Les points forts de la Belgique restent l’excellente connectivité et la forte intégration des technologies numériques dans les entreprises. Notre pays fait moins bien au niveau des services publics numériques, qui stagnent en comparaison avec la situation de l’année passée.

Le retard en couverture 4G résorbé

La Belgique a enregistré une très forte croissance de la couverture 4G depuis 2014, qui n’était alors que de 67,8 %. L’année dernière, le taux de couverture de la population par les réseaux 4G était de 94,5 % en Belgique. Notre pays a ainsi plus que résorbé son retard et a même dépassé la moyenne de l’UE et ses principaux voisins.

Tel n’est cependant pas encore le cas pour le nombre d’abonnements 4G. En juillet 2016, 67,8 % des Belges disposaient de ce type d’abonnement, ce qui était nettement moins que la moyenne européenne de 83,9 %.

Le nom de domaine ‘.vlaanderen’ ne perce pas

Jeudi, une enquête démontrait que pour le nom de domaine, la plupart des Belges pensaient d’abord spontanément à ‘.be’ plutôt qu’à ‘.com.’ Selon le Baromètre Numérique, les extensions ‘.brussels’ et ‘.vlaanderen’, introduites fin 2014, ne percent pas. Le nombre d’enregistrements ‘.vlaanderen’ a même légèrement diminué.

La popularité des magasins web croît

Cette semaine, il est apparu d’une étude effectuée par la Commission européenne que la confiance dans le shopping en ligne augmentait en Europe. Selon le Baromètre Numérique, l’e-commerce gagne toujours plus en popularité aussi auprès du consommateur belge. L’année dernière, 65,1 % des internautes belges ont commandé un produit ou un service en ligne. Notre pays fait ainsi un peu moins bien que la moyenne européenne (66 %).

La part du chiffre d’affaires des entreprises belges actives en e-commerce continue de progresser: en l’espace d’un an, elle est passée de 25,4 à 28,6 %. La Belgique fait ainsi nettement mieux que la moyenne européenne de 16,3 %. Plus d’un quart des entreprises belges recourt à l’e-commerce. Au niveau européen, c’est moins d’une entreprise sur cinq.

Les entreprises font toujours plus appel à l’ICT

La Belgique occupe la cinquième place pour l’intégration des technologies numériques au sein des entreprises. L’année dernière, un peu plus de la moitié des entreprises utilisa les réseaux sociaux, et 17 pour cent ont analysé les données massives (big data). 28,5 % des entreprises belges ont acheté des services d’informatique dans le nuage (cloud computing), ce qui représente une hausse de 7,2 pour cent en deux ans.

Onze pour cent des entreprises ont en outre engagé l’année dernière du personnel pour occuper des emplois pour lesquels des compétences ICT sont nécessaires, ou ont à tout le moins tenté de le faire. Six entreprises sur dix ont en effet éprouvé des difficultés à trouver des candidats capables de pourvoir à leurs places vacantes.

Startups: surtout en Flandre

Pour la première fois aussi, le Baromètre Numérique a cartographié la création et le développement des startups en Belgique. On apprend ainsi que 71,2 pour cent des 3.119 startups actives en Belgique se situent en Flandre, contre 19,2 pour cent en Wallonie et 9,7 pour cent seulement dans la Région Bruxelles Capitale. Le plan d’action ‘Digital Belgium’ entend veiller à ce que d’ici 2020, mille nouvelles startups soient créées et que la révolution numérique génère 50.000 nouveaux emplois.

Trop peu d’utilisation des applications e-gov

Selon ce plan d’action, tant les citoyens que les entreprises devraient pouvoir d’ici 2020 établir numériquement tous leurs contacts avec les pouvoirs publics grâce à des applications conviviales. Ici, il y a cependant encore du travail sur la planche. C’est ainsi que l’interaction en ligne avec les autorités reste faible (54,9 pour cent des Belges), ce qui vaut à notre pays une dixième place au classement européen.

Le nombre de déclarations fiscales des personnes physiques transmises via Tax-on-Web a lui légèrement crû (de trois pour cent par rapport à 2012) pour atteindre 54 pour cent.

Vous avez repéré une erreur ou disposez de plus d’infos? Signalez-le ici

Contenu partenaire