Test: un mini-drone Parrot équipé d’une caméra haute résolution

Parrot Bebop Drone + Skycontroller © Parrot

Le Parrot Bebop Drone est un ‘quadricoptère’ intégrant à l’avant une caméra numérique de 14 méga-pixels à objectif “fisheye” permettant tant de filmer que de prendre des photos. Nous avons testé ce mini-drone léger.

Le Bebop Drone de Parrot est un ‘quadricoptère’ à quatre hélices à trois pales amovibles en polycarbonate qui se commande par wifi au moyen de l’appli Parrot FreeFlight 3.0. Une version plus coûteuse est fournie avec un Parrot Skycontroller, en l’occurrence un amplificateur wifi vous permettant de piloter le drone sur des distances nettement plus longues, jusqu’à deux kilomètres selon le fabricant. C’est cette version, qui coûte 899 euros, que nous avons testée. Le drone en soi, que l’on pilote avec une tablette ou un smartphone, revient à 499 euros.

Equipement technique

La batterie lithium-ion de 1.200 mAh amovible fournit suffisamment d’énergie pour une durée de vol de quelque onze minutes environ. La recharge de l’accu dure une heure environ. Le Skycontroller utilise identiquement la même batterie. Avec les trois batteries fournies d’origine, vous pourrez donc voler 2 x 15 minutes. Libre à vous évidemment d’acheter des accus complémentaires.

Le Bebop se pilote avec l’appli Parrot FreeFlight 3.0 gratuite compatible iOS, Android et Windows. Cette appli vous permet aussi d’actualiser le firmware et de transférer photos ou vidéos de la mémoire interne. Cette dernière offre une capacité de 8 Go. Le drone est aussi équipé d’un port micro-USB via lequel vous pourrez le brancher directement sur un ordinateur. La mémoire interne sert alors de disque externe, et son contenu peut être copié vers l’ordinateur.

Le drone fonctionne sur les fréquences wifi 2,4 et 5 GHZ et embarque son propre point d’accès wifi ouvert. Vous combinerez votre smartphone ou tablette au signal wifi du Bebop et vous pourrez piloter ce dernier jusqu’à une distance de quelque 250 mètres. La distance réelle dépend en fait de la puissance du signal wifi de l’appareil mobile utilisé.

Avec le Bebop Drone Skycontroller, vous amplifierez le signal wifi de votre smartphone ou tablette et vous pourrez commander le drone jusqu’à une distance maximale de deux kilomètres. Le Skycontroller ne fonctionne qu’avec Android 4.2 et FreeFlight 3.0 et n’est actuellement pas disponible pour iOS ou Windows.

A l’avant du Bebop Drone, l’on trouve une caméra numérique à objectif ‘fisheye’ offrant un angle de 180 degrés max. La caméra réalise des prises de vue à une résolution de 4.096 x 3.072 pixels et des vidéos à une résolution de 1.080 x 1.920 pixels. Les photos sont stockées en jpeg, raw ou dng, tandis que les vidéos sont conservées en H.264 (mpeg4).

Pratique

Si vous parcourez les tutoriels, le pilotage du drone n’aura plus aucun secret pour vous, ce qui ne signifie cependant pas que vous pourrez parfaitement le faire voler immédiatement. Nous attirons votre attention sur le fait qu’il ne s’agit absolument pas d’un jouet et qu’une utilisation incorrecte pourrait entraîner des dommages aux bâtiments, fenêtres, plantations proches, ainsi que des blessures aux personnes à proximité.

Le pilotage de base (ascension, virage, vol en avant et en arrière) est simple et aisément maîtrisable. Par la force des choses, nous avons effectué notre test dans un jardin garni de hauts arbres et longé de bâtiments, ce qui fait que nous avons connu de temps à autre des problèmes, quand nous voulions réaliser une manoeuvre trop rapidement. Il est arrivé une fois que le drone atterrisse dans un arbre, heureusement pas à une trop grande hauteur, ce qui fait que nous avons pu le récupérer sans trop de difficultés.

Une autre fois, lorsque nous voulions tester l’option “retour à la base”, le Bebop se dirigea à grande vitesse vers une voie publique au lieu de revenir à son emplacement de départ. Nous avons alors été forcés d’utiliser le bouton d’urgence pour l’arrêter. La fonction de retour recourt évidemment au positionnement GPS et manifestement, le Bebop n’avait pas encore assimilé sa position GPS, lorsque nous l’avons testé.

Il serait assurément intéressant que Parrot désactive le bouton de retour dans l’appli FreeFlight, aussi longtemps que le drone n’a pas stocké de position GPS. Car comme la situation se présente actuellement, une pression sur le bouton de retour peut avoir des conséquences inattendues et surtout indésirables…

Par ailleurs, vous pouvez dans l’appli ajuster la vitesse maximale de virage, d’ascension et de vol, afin que tout se passe quelque peu plus lentement. Surtout au début, lorsqu’on teste toutes les manoeuvres possibles, cela nous paraît préférable.

La qualité des photos et des vidéos est très bonne, et les images sont vraiment sables. Dans l’appli, vous pourrez en outre modifier la résolution, la balance des blancs, etc. La reproduction directe de ce que le drone voit dans l’appli Freeflight fonctionne à merveille avec à peine quelques imperfections ou à-coups dans l’image en direct (live). Si vous utilisez le Skycontroller, davantage d’interférences peuvent se manifester, si l’antenne orientable ne se trouve pas tout à fait pointée dans la direction du drone, surtout à plus grande distance.

Peut-on utiliser un drone sans problème?

La réponse sera brève: c’est non en Belgique, même si Parrot est nettement plus vague à ce propos dans sa communication. Cela dépend si l’on considère le Bebop comme un jouet ou comme un drone à part entière. Le Bebop pèse environ 400 grammes et peut de ce fait être considéré comme un “jouet” avec lequel on peut jouer librement sans son jardin.

Mais le Bebop est capable de voler bien plus haut et loin que les avions-jouets téléguidés et est en outre équipé d’une caméra à très haute résolution. L’on pourrait donc aussi argumenter que cet appareil tombe sous le coup de la loi sur “l’aéromodélisme” visant des avions pesant entre 1 et 150 kilos. Et qui ne peuvent être utilisés que sur les terrains destinés à l’aéromodélisme et sous aucune autre condition. Même sur les terrains privés, l’on ne peut actuellement pas utiliser ce genre d’appareils.

L’on fait cependant grand cas d’une législation adaptée qui tienne compte de la popularité croissante des drones, mais reste à savoir quand cet ajustement verra le jour.

En outre, il y a aussi la loi belge stricte sur le respect de la vie privée qui interdit l’utilisation d’une caméra de surveillance sur un terrain public ou dans la propriété de voisins sans avoir reçu une autorisation préalable de la part de la Commission vie privée. La législation belge n’a manifestement pas été adaptée à une caméra volante comme celle que l’on trouve sur le Bebop et qui peut être orientée partout. Une caméra qui dispose par ailleurs d’une très haute résolution, permettant par exemple de reconnaître des personnes filmées, sans leur avoir peut-être demandé la permission à l’avance.

Conclusion

Le Parrot Bebop est compact et léger, mais ne peut néanmoins pas être considéré comme un jouet. Il s’agit bien pour nous d’un mini-drone à prix très abordable, équipé d’une caméra efficiente, qui, en combinaison avec le Skycontroller, est capable de voler dans la pratique jusqu’à 1 km de distance et jusqu’à 80 mètres de hauteur. C’est un gadget amusant qui peut également s’avérer utile pour par exemple inspecter des toits, bâtiments, arbres, etc. ou pour filmer des manifestations de masse. Même si Parrot affirme que l’on peut librement l’utiliser dans son jardin en Belgique en raison de son poids inférieur à 1 kg, nous n’en sommes pas convaincus, compte tenu de la législation belge non encore adaptée aux drones.

Prix conseillé: 499 euros pour le drone Bebop seul; 899 euros en combinaison avec le Skycontroller

Source: www.diskidee.be

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