Transformation numérique à la STIB : un trajet sans destination finale
Faisons court : sans informatique, il n’y aurait pas de métro, de tram ni de bus à Bruxelles. L’informatique est étroitement liée aux processus d’exploitation de la Société des Transports Intercommunaux de Bruxelles (STIB) : de la planification des trajets au pilotage des véhicules jusqu’à la communication avec les voyageurs.
L’infrastructure IT fait partie du département Service Delivery de la STIB. Akin Tatar dirige une équipe de 130 collaborateurs. ” L’informatique est devenue un élément essentiel de la STIB “, explique-t-il. ” Elle nous permet de gérer presque tous les processus. Nous planifions les trajets, suivons les véhicules et de l’information est transmise aux voyageurs afin qu’ils sachent quand arrivera le prochain métro, tram ou bus. Cette information est essentielle et permet d’offrir une bonne expérience utilisateur aux voyageurs. “
Les systèmes IT utilisés par la STIB sont des logiciels achetés mais aussi des développements propres. ” Nous sommes face à un challenge “, poursuit Akin Tatar. ” Développer et entretenir des nouvelles applications nécessitent énormément de ressources et d’énergie. De plus, il est difficile de trouver sur le marché du travail des informaticiens qui ont le bon profil. La rotation est heureusement limitée. Celui qui commence chez nous y reste pour un bon moment. “
Cela a à voir avec l’environnement stimulant au sein duquel les informaticiens de la STIB travaillent. ” Nous sommes une entreprise publique. Il est de notre devoir d’utiliser l’argent du contribuable le mieux possible. Notre tâche principale consiste à faire fonctionner la STIB le plus efficacement possible. La numérisation offre une réponse à ce challenge. ” Le département IT applique la méthodologie agile.
” Le trajet de développement IT classique prend trop de temps pour arriver à une solution fonctionnelle “, continue Akin Tatar. ” Avec le développement agile, nous pouvons mieux réagir aux opportunités et répondre plus rapidement aux demandes de l’activité. ” La STIB examine aussi les possibilités du cloud, l’intelligence artificielle et d’autres nouvelles technologies. ” L’objectif est toujours le même : améliorer l’expérience du voyageur. “
Contribuer à une ville viable
La STIB n’est pas en manque de chantiers informatiques. Neuf trajets sont en cours et vont du cloud et de la sécurité à la numérisation de la vente des billets jusqu’à l’implémentation de nouveaux outils, la migration vers SAP S4/HANA et le développement de tableaux de bord pour la maintenance prédictive, sur base d’une analyse de big data. ” Les domaines sont nombreux et divers “, détaille Akin Tatar. ” C’est ce qui rend la tâche passionnante et offre un large éventail d’opportunités aux informaticiens qui travaillent chez nous. “
Attirer les informaticiens reste un point essentiel mais Akin Tatar voit la situation changer progressivement. ” Le grand public ne réalise souvent pas à quel point l’informatique est impliquée dans la gestion d’une société de transports en commun. Nous sommes aussi actifs dans tout ce qui touche aux nouvelles technologies innovantes. Cette vision se développe et séduit de nombreux jeunes.”
Le consommateur s’est entretemps habitué à recevoir des notifications personnalisées via des applications. Il attend cette même expérience numérique conviviale partout, même à la STIB. ” Akin Tatar, directeur Service Delivery à la STIB
Outre le challenge technologique, Akin Tatar perçoit un moteur social important pour les informaticiens de la STIB. ” Nous travaillons sur des projets utiles “, dit-il. Par notre travail, nous aidons à rendre la ville plus viable. Nous fournissons une contribution visible et concrète à la société. C’est aussi pour cela que j’ai moi-même commencé à travailler ici. ” Si le département IT de la STIB améliore l’expérience du voyageur, l’informatique apporte aussi sa contribution au fonctionnement réussi de l’ensemble de l’organisation. ” Nous réalisons cela en supportant au mieux nos collaborateurs dans le domaine IT. Nous sommes pleinement engagés dans l’optimalisation et la numérisation. “
Une nouvelle manière de travailler – sous l’influence des nouvelles technologies – se répand progressivement dans tous les départements de la STIB. Le département IT joue un rôle de pionnier. ” Nous sommes capables d’absorber les changements “, poursuit Akin Tatar. ” Nous avons par exemple été les premiers à tester Office 365. Le déploiement a ensuite eu lieu dans les autres départements et nous partageons notre expérience dans le change management et la communication envers les collaborateurs. “
La mobilité en tant que service
Mais le principal objectif reste la prestation de service au voyageur. ” Finalement, nous évoluons vers un environnement où nous proposerons la mobilité comme un service ” avance Akin Tatar. ” La mobility as a service qui permet avec un seul billet numérique d’utiliser plusieurs modes de transport dans la ville et pas uniquement le métro, le tram et le bus mais par exemple aussi un vélo partagé ou une trottinette. “
Au fil de l’histoire, l’importance des data se confirme. ” Qu’il s’agisse d’expérience utilisateur, de pilotage opérationnel du réseau de transport ou de la transformation numérique de la mobilité dans son ensemble : les data forment un socle. ” Ce qui oblige la STIB à identifier l’expertise utile et à développer les bonnes compétences à chaque requête. Au plus nous travaillons numériquement, au plus il faut de la réflexion numérique. Il faut comprendre comment générer numériquement de la valeur ajoutée. La transformation digitale est un voyage, pas une destination. “
La STIB perçoit la transformation digitale comme une vague sur laquelle surfe la société. ” La technologie est le moteur de la vague et la disponibilité d’une puissance de calcul bon marché – notamment via le cloud – l’accélération supplémentaire. ” L’usage de la technologie modifie radicalement nos vies. Elle change la manière dont nous travaillons, dont nous apprenons et dont nos enfants jouent.
” Il y a un impact à différents niveaux “, constate Akin Tatar. ” Soulignons à nouveau l’importance de l’expérience client. Le consommateur qui s’est entretemps habitué à recevoir des notifications personnalisées via des applications, par exemple sur l’expédition d’achats en ligne, attend cette même expérience numérique conviviale partout, même à la STIB. “
Valeur ajoutée
A mesure que le développement technologique se poursuit, on ne perçoit pas la fin de la transformation induite par la technologie. ” On le remarque clairement dans la manière dont nous développons aujourd’hui les applications informatiques. Au lieu de développer tout nous-même de A à Z, on travaille plus avec des modules existants, et des tâches répétitives et fastidieuses passent à l’arrière-plan. “
Bon nombre de missions sont entretemps automatisées, comme le provisionnement de serveurs ou le traitement des alarmes. Pour certains domaines de support de première ligne, la STIB souhaite travailler avec un chatbot. ” La disponibilité de la nouvelle technologie entraîne aussi un glissement naturel au département IT “, conclut Akin Tatar. ” Nous recherchons activement des opportunités. Il est important de libérer du temps pour des missions qui apportent une valeur ajoutée concrète à l’activité. “
La STIB en chiffres
La STIB organise les transports en commun en région bruxelloise. La société et ses 9.300 collaborateurs exploitent quatre lignes de métro, dix-sept lignes de tram, cinquante lignes de bus et onze lignes de bus de nuit. Au total, cela représente 2.200 arrêts répartis sur 650 kilomètres de lignes de métro, de tram et de bus. L’année dernière, la STIB a transporté 417 millions de voyageurs et parcouru 46 millions de kilomètres. La STIB est aujourd’hui confrontée à un défi majeur suite à la croissance continue du nombre de voyageurs. La société recherche activement des nouveaux collaborateurs.
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