Les cybercriminels exploitent désormais l’IA pour perfectionner leurs campagnes d’ingénierie sociale, de reconnaissance et d’exploitation de vulnérabilités. Résultat : des attaques plus rapides, plus coordonnées et plus difficiles à stopper.
Face à eux, les défenseurs doivent composer avec un déficit chronique de compétences, une surface d’attaque toujours plus vaste et l’inévitable réalité : les failles finiront par se produire. La différence se joue alors sur la rapidité de réaction. C’est pourquoi la détection et la réponse managées (MDR) s’imposent comme une priorité absolue.
La transformation numérique a multiplié les gains de productivité et d’efficacité. Mais cette dépendance accrue à l’informatique accroît aussi l’exposition aux cyberattaques, en particulier aux rançongiciels qui paralysent les organisations en chiffrant leurs données. Une faille grave peut bloquer des ventes en ligne, interrompre la production, désorganiser le service client, ou encore affecter toute une chaîne d’approvisionnement.
Selon le rapport IBM «Cost of a Data Breach Report 2025» , 86 % des entreprises victimes d’une violation ont subi de lourdes perturbations opérationnelles. Ces interruptions entraînent des coûts considérables : perte de chiffre d’affaires, baisse de productivité, frais juridiques et de recouvrement. L’exemple du rançongiciel WannaCry est parlant : au Royaume-Uni, le NHS a estimé que 78 % des 92 millions de livres sterling de pertes provenaient du simple support informatique pour restaurer systèmes et données. Plus récemment, Marks & Spencer a subi une attaque qui devrait lui coûter cher, sans certitude sur l’ampleur des pertes futures.
C’est pourquoi les services MDR sont devenus un pilier des stratégies de gestion des risques. Cela permet de protéger revenus, réputation et continuité d’activité. Comme le souligne IBM, plus une violation est contenue rapidement, moins elle coûte cher et moins elle laisse de marge de manœuvre aux attaquants.
Mais la vitesse n’est pas le seul facteur différenciant. Les services MDR haut de gamme se distinguent aussi par une surveillance continue (24/7), essentielle face à des attaques qui surviennent souvent la nuit, le week-end ou les jours fériés ; la chasse proactive aux menaces pour identifier les signaux faibles que les outils classiques manqueraient ; la veille sur les menaces qui aide à anticiper et comprendre les tactiques adverses.
IBM estime que la chasse aux menaces peut réduire de 193 000 $ le coût d’une violation, et qu’une veille efficace peut faire économiser 212 000 $ supplémentaires.
Dans un contexte où l’IA alimente des rançongiciels toujours plus sophistiqués, la MDR est devenue indispensable pour adopter une stratégie de cybersécurité proactive et adaptative. L’exemple de Travelex, placé sous administration judiciaire après une attaque, illustre bien l’ampleur des enjeux.
Les meilleurs services MDR offrent aussi un reporting automatisé pour améliorer la conformité ; une intégration avec la gestion des vulnérabilités pour renforcer la résilience ; l’expertise d’analystes en cybersécurité, garants d’une défense solide.
Toutes les solutions MDR ne se valent pas. Les comparer attentivement est désormais une étape incontournable pour toute organisation soucieuse de protéger ses opérations