Pour Salesforce, une chose est sûre : l’entreprise agentique est l’avenir. Salesforce adopte une approche ouverte, essentielle dans un contexte évolutif aussi rapide, où les entreprises peinent à définir une stratégie à long terme. Cette approche leur évite de s’enliser dans la technologie.
Dreamforce s’est tenu mi-octobre à San Francisco. Avec près de 50.000 participants, c’est l’une des plus grandes conférences mondiales du secteur. « Pratiquement tout l’événement était dédié à l’entreprise agentique », déclare Gianni Cooreman, chief inspiration officer chez Salesforce. « Plus encore que par le passé, il était frappant de constater que l’ensemble de l’écosystème Salesforce est désormais intégré dans une plateforme technologique unique. Cela facilite l’accès aux possibilités offertes par l’IA agentique. Tous les utilisateurs de Salesforce peuvent naviguer aisément dans notre feuille de route innovante. »
Salesforce se projette vers l’avenir, mais vit le présent. « L’IA agentique existe depuis deux ans. L’entreprise agentique est désormais une réalité, ce n’est plus une utopie. » Salesforce collabore étroitement avec ses clients pour rester à l’écoute de leurs besoins. « Les entreprises connaissent la désormais tristement célèbre étude du MIT, qui révèle que 95% des projets IA échouent. C’est pourquoi nous avons investi massivement dans l’observabilité. Cela nous permet de vérifier si votre solution IA fonctionne comme prévu, d’apporter les ajustements utiles et d’améliorer ainsi sa maturité. »
Aucun risque de verrouillage
L’émergence de l’entreprise agentique signifie-t-elle qu’une telle entreprise finira par centraliser tous ses processus dans Salesforce ? « Ce n’est pas notre objectif, mais c’est tout à fait possible », poursuit Gianni Cooreman. « Nous sommes une plateforme résolument ouverte. Nous visons une grande interopérabilité, y compris entre les agents. » Les exemples sont parlants : vous pouvez par exemple utiliser Salesforce comme une application dans ChatGPT, tout comme Slack dans Claude. « Choisir Salesforce, c’est éviter tout risque de verrouillage fournisseur. Son utilisation est extrêmement flexible. »
Pour Salesforce, l’évolution vers l’IA agentique est une évidence, car elle lui permet de s’étendre plus facilement au-delà de son domaine d’origine, le CRM. « Il ne s’agit plus uniquement de vente et de services associés mais aussi d’IT et de services, de ressources humaines et de chaîne d’approvisionnement. » L’IA agentique représente une opportunité pour adapter et soutenir ces processus.
Attendre n’est pas une option
Les entreprises sont conscientes de cette opportunité, mais elles perçoivent un défi majeur dans la rapidité avec laquelle tout évolue. « Dans ce contexte, il est très difficile de définir une stratégie à long terme », souligne Gianni Cooreman. « Mais en même temps, attendre n’est pas une option. » C’est pourquoi Salesforce s’appuie sur des standards industriels comme le Model Context Protocol, l’Agent2Agent Protocol et l’Agentic Commerce Protocol. « Ces protocoles permettent aux entreprises de tirer pleinement parti des opportunités offertes par l’IA agentique, sans risquer de se retrouver dans une impasse. »
« L’IA agentique est désormais une réalité, ce n’est plus une utopie. »
Gianni Cooreman, chief inspiration officer chez Salesforce
Et c’est bien ce qui a marqué la dernière édition de Dreamforce : tout va vraiment très vite. Cette dynamique pousse les entreprises à se remettre en question. « L’IA agentique vous oblige à vous poser des questions difficiles », ajoute Gianni Cooreman. « Si vous avez mis en place un processus il y a quelques années, il est peut-être temps de le réévaluer. Ce processus correspond-il toujours parfaitement à vos besoins actuels ? Il se peut que ceux-ci aient changé entretemps, ou que vous puissiez les satisfaire plus facilement grâce aux nouvelles avancées technologiques. » Ce qui nous amène à la grande question : que peut-on organiser plus efficacement avec l’IA agentique ?
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