Covid-19 : une crise marathon pour les entreprises exportatrices
Depuis le début de la pandémie, Credendo a mis en place de nouveaux programmes pour soutenir les entreprises actives à l’international. L’agence de crédit à l’exportation publique belge veut ainsi leur permettre de traverser la crise et mettre à profit les opportunités qui émergeront.
À l’image de la Covid-19, la crise économique a contaminé le monde entier et la plupart des secteurs. ” Alors que la crise sanitaire perdure et connaît une deuxième vague, entraînant un reconfinement partiel en Europe, la menace d’un effet domino est réelle “, avertit Nabil Jijakli, Group Deputy CEO de Credendo. ” Confrontées à la chute de leurs ventes ou de leurs revenus, de nombreuses sociétés annulent ou diffèrent des commandes, ou sont dans l’impossibilité de les payer. Leurs fournisseurs risquent ainsi à leur tour d’être confrontés à des problèmes de liquidités. Comme pour l’épidémie, il est donc crucial d’isoler les difficultés pour éviter leur propagation. “
Assurance-crédit et financements
Afin d’éviter que les entreprises et les secteurs tombent tour à tour comme des dominos, l’agence de crédit à l’exportation publique belge a mis en place plusieurs programmes spécifiques depuis le début de la crise, complétant son offre de services d’assurance-crédit et de garanties financières aux entreprises belges actives à l’international.
” D’une part, nous avons renforcé notre offre de financement direct et de garanties de financements bancaires, tout particulièrement à destination des PME exportatrices “, explique Nabil Jijakli. ” Concrètement, nous proposons des garanties financières aux banques pour les crédits qu’elles octroient aux entreprises “. Credendo a également renforcé son offre de financement direct en augmentant de 5 à 8 millions le montant du crédit et en accroissant de 50 % ses capacités pour ce produit “.
” D’autre part, nous avons conclu et gérons, pour le compte de l’État belge, un programme de réassurance des assureurs-crédit privés “, poursuit le Group Deputy CEO de Credendo. ” Pour bénéficier de ce programme de réassurance, les assureurs doivent maintenir les limites de crédit octroyées au cours des 12 mois précédant le 1er mars jusqu’à la fin de l’année 2020 (au moins), ce qui représente un montant global de plus de 57 milliards d’euros. “
Traverser la crise
L’objectif de Credendo est donc de permettre aux entreprises, et surtout aux PME, actives à l’international de continuer à bénéficier d’une assurance-crédit et de financements (bancaires) à un moment où elles en ont particulièrement besoin.
” Face à une crise brutale et à répétition, avec le deuxième confinement cet automne, nous voulons avant tout éviter que des difficultés temporaires aient des conséquences définitives pour des entreprises tout à fait viables “, détaille Nabil Jijakli.
” C’est d’autant plus crucial pour les entreprises exportatrices qui sont confrontées tant à l’arrêt de l’économie qu’à la fermeture des frontières “.
Des opportunités à venir
Credendo se projette également dans l’avenir et évalue les implications structurelles que cette crise aura sur l’économie. ” Le commerce international reste indispensable. Il nous permet de nous fournir en énergie, en matières premières, comme le coton ou les fèves de cacao, et de diversifier nos sources d’approvisionnement pour faire face au risque de pénurie locale. Mais la dépendance des pays occidentaux à l’égard de pays comme la Chine pour des produits cruciaux dans de nombreux secteurs ou la gestion logistique en flux tendus méritent réflexion. Certaines procédures seront sans doute remises en question. L’impact n’est toutefois pas que négatif. La demande de sociétés souhaitant diversifier leurs approvisionnements créera aussi de nouvelles opportunités. Bien que le métier d’assureur-crédit soit mis sous pression en période de crise, nous mettons un point d’honneur à rester sur le qui-vive pour épauler les entreprises belges, et tout particulièrement les PME, actives à l’international. Notre mission est de leur éviter les mauvaises surprises quand elles exportent, notamment en leur faisant profiter de notre expertise des risques sectoriels et pays “, conclut Nabil Jijakli.
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