Comment DXC Technology réutilise des éléments de l’application du Fonds des Calamités
En 2018, le Gouvernement Flamand a lancé une application innovante, fruit d’une collaboration avec DXC Technology et son partenaire Skryv. Cette dernière a permis au Fonds des Calamités d’améliorer la vitesse de traitement des dossiers et demandes d’indemnisation, et par la même, de réduire les difficultés des citoyens. Plus récemment, l’application a résolu d’autres problèmes et ce, en mettant l’accent sur la flexibilité et l’efficacité opérationnelle.
Les institutions gouvernementales et DXC Technology ont veillé à ce que certaines parties fonctionnelles des applications de DXC puissent être réutilisables. Ce faisant, le développement de services au sein d’autres agences de la Région Flamande est devenu non seulement plus simple, mais également plus rapide. “Une collaboration fructueuse et très enrichissante”, affirment Chris Van der Auwera (DXC Technology) et Karl Musschoot, responsable du programme de digitalisation au sein du Gouvernement flamand.
Le gouvernement flamand est un client important de DXC. Les exigences du secteur public sont-elles différentes de celles du privé ?
Chris Van der Auwera (DXC) : “J’en suis convaincu. La rapidité d’exécution est cruciale, et la pression politique y est naturellement pour quelque chose. Cela fait longtemps que le Fonds des Calamités flamand traite des demandes d’indemnisation dans le cadre de calamités naturelles telles que des tempêtes ou des inondations. Leurs capacités informatiques étaient très limitées, et ils effectuaient le suivi des demandes sur papier et Excel. Une nouvelle réglementation les a poussés à transformer la gestion de ces transactions à l’aide d’une application digitale. L’autre défi était que l’application se devait d’être extrêmement intuitive pour le citoyen. Nous devions rendre l’informatique plus humaine. Comme ils ne sont pas envoyés fréquemment, les formulaires de demande d’indemnisation en ligne devaient être simples afin qu’ils puissent être complétés par toute personne nécessitant d’introduire une telle demande. Nous devions également veiller à automatiser le processus au maximum afin que les collaborateurs du Fonds des Calamités aient moins à travailler sur chaque dossier et puissent traiter les demandes rapidement.”
“L’application devait par ailleurs s’intégrer automatiquement à d’autres outils tels que Mijn Burgerprofil (“Mon profil citoyen”). Nous avons conçu avec Skryv, notre partenaire, un outil qui coordonne le versement des indemnisations et qui répond à toutes ces exigences.”
Quel regard portez-vous sur cette collaboration ?
Karl Musschoot (Gouvernement flamand) : “Un regard très positif. Nous avons utilisé l’application digitale pour la première fois dans le but de traiter les demandes d’indemnisation à la suite des tempêtes que nous avons connues au printemps 2019. L’évolution est gigantesque. Comprenez, aucun citoyen n’aime attendre et être dans l’incertitude. A présent, nous pouvons décider en quelques jours si un dossier est éligible à une indemnisation et en informer les personnes concernées. Avant, il nous fallait plusieurs mois, voire deux ans, pour traiter les milliers de dossiers qui découlaient des grandes catastrophes. Outre ce gain d’efficacité, je trouve que l’approche Low Code de l’outil permet de l’intégrer facilement à d’autres services gouvernementaux. Les configurations sont très nombreuses. Cela signifie que nous devons uniquement personnaliser les dernières étapes pour que l’application soit véritablement opérationnelle. Les applications qui ont été développées pour le Fonds des Calamités peuvent être connectées à celles du gouvernement de nombreuses manières. Elles sont ainsi compatibles à l’ACM/IDM, la gestion des accès et des identités du Gouvernement flamand. Nous pouvons nous connecter au système financier OraFin, ainsi qu’à Mijn Burgerprofiel et le Guichet d’entreprises. Le Fonds des Calamités a été un pionnier à tous ces niveaux. DXC Technology a pu ainsi standardiser un grand nombre de ces applications dans son offre actuelle.”
Les applications développées à destination d’une organisation peuvent-elles être réutilisées pour d’autres projets ?
Chris Van der Auwera : “Le Covid-19 a accéléré notre digitalisation à tous les niveaux. Nous avons remarqué que de nombreux services ne seraient pas en mesure de verser rapidement les indemnisations liées à la crise du coronavirus, dans le cas où les politiques décidaient de les autoriser. Nous avons donc étudié de manière proactive les applications similaires que nous avions à disposition et que nous pourrions utiliser. L’accent que nous mettons sur le ” Enterprise Technology Stack ” se traduit par une expertise approfondie dans les domaines de l’ITO, du cloud et de la sécurité, de l’analyse et de l’ingénierie, et dans ce cas-ci des applications. Nous nous sommes servis de tous ces composants ou comme nous les appelons ” building blocks ” dans le but de former une solution à partir d’implémentations existantes, adaptée aux nouvelles règles relatives au coronavirus, à la demande des décisionnaires. Par exemple, nous avons pu mettre rapidement en place un formulaire de demande de versement dans un délai très court. En effet, il ne nous a fallu que dix jours pour élaborer l’outil en ligne pour la ” hinderpremie ” (prime de soutien aux indépendants en Flandre) grâce à l’application Drupal que VLAIO utilisait déjà. Nous avons réutilisé les composants qui ont fait leurs preuves et les avons développé de façon ponctuelle en fonction des besoins de nos clients afin que ces derniers puissent également profiter des avantages. Impossible de faire plus personnalisé!”
Karl Musschoot : “Cette réutilisation est intéressante pour des raisons budgétaires, mais également pour sa mise en place rapide ainsi que sa flexibilité. La crise du COVID-19 nous a montré qu’en tant que gouvernement, vous devez être capable de mettre en place des solutions très rapidement, sans nécessairement partir de zéro comme c’était le cas auparavant. Nous disposons désormais d’une offre informatique que nous pouvons utiliser comme base et tout ce que nous devons faire est de personnaliser les dernières étapes. Nous pouvons ainsi tirer parti des différents projets de développement qui ont été réalisés dans l’ensemble de la structure organisationnelle. Cela mettra un terme à la numérisation fragmentée où chaque équipe gouvernementale avait sa propre vision de la digitalisation.”
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