She Goes ICT: La qualité des quinze candidates a compliqué le choix

Voici les quinze nominées au titre de Young ICT Lady of the Year et d'ICT Woman of the Year. © DN
Kristof Van der Stadt
Kristof Van der Stadt Rédacteur en chef chez Data News

Les lauréates sont connues, mais toutes les candidates méritaient d’être récompensées. La sélection a été particulièrement délicate.

Limiter les dossiers et les nominations aux titres de Young ICT Lady of the Year et d’ICT Woman of the Year à 10 puis 5 successivement n’a pas été une sinécure pour la rédaction de Data News et le jury. Ces listes ont ensuite été soumises au vote public pour ne retenir que 5 finalistes pour la Young ICT Lady et à 3 candidates au titre d’ICT Woman of the Year, ce qui a été tout autant compliqué. Vous avez voté massivement et nous vous en remercions.

Au nom du jury, nous remercions également toutes les finalistes pour leur excellente présentation. “Ne pouvons-nous pas simplement choisir davantage de lauréates?”, ont fait remarquer certains membres du jury. “Tant de parcours uniques méritent d’être davantage mis en lumière”, a estimé un membre du jury. Un avis que nous ne pouvions que partager. Vous n’avez pas suivi l’ensemble du processus de sélection? Permettez-nous de vous présenter à nouveau chacune des nommées.

Young ICT Lady of the Year

Vous saviez déjà que Bélise Songa a remporté le vote du jury professionnel. Bélise Songa l’a emporté face à 4 autres finalistes lors du vote du jury, mais permettez-nous de vous présenter les 5 autres nommées.

Les dix nominées au titre de Young ICT Lady of the Year 2022.
Les dix nominées au titre de Young ICT Lady of the Year 2022.© DN

Karen De Sousa Pesse (top 5)

Digital advisor, Microsoft

Le parcours de Karen De Sousa Pesse (29 ans) est impressionnant: elle est arrivée en Belgique avec moins de 200 ? sur son compte pour échapper aux violences dans son pays natal. Elle a survécu en travaillant dur, tout en suivant un mastère en sciences des matériaux à l’UGent. Elle a ensuite fondé sa propre société (DiversiBe), est allée à Harvard et au MIT, puis a remporté depuis lors plusieurs prix déjà. Entre-temps, elle figure dans le classement ‘Belgian 40 under 40’.

Chez Microsoft, elle conseille les clients sur leur stratégie numérique au niveau CxO/sr VP/director. Son secret? Ne jamais baisser les bras. “Toute porte fermée est l’occasion d’ouvrir une nouvelle porte”, a-t-elle déclaré lors de sa présentation devant le jury.

Gaëlle Jongmans (top 5)

Functional analyst, KBC Banque & Assurance

Une analyste fonctionnelle comme candidate au titre de Young ICT Lady? Evidemment puisqu’il s’agit d’une fonction qui permet d’être confronté à tous les aspects principaux de l’ICT: analyse technologique, compétences en communication et capacité de collaboration. Gaëlle Jongmans maîtrise parfaitement tous ces aspects, comme elle l’a prouvé lors d’un projet audacieux de migration d’un mainframe.

Gaëlle Jongmans a été biberonnée à la technologie puisque son père rapportait de nombreuses innovations technologiques à la maison qu’elle lui expliquait en détail. Après un premier MBA en finances, elle décroche un second mastère en Gestion de l’Information à la KU Leuven. Une preuve à ses yeux qu’il est possible d’être “une personne sociable tout en travaillant dans l’ICT” et ceci, “même sans être bonne en programmation.”

Zoë Kaeblen (top 5)

Founder & IT recruiter, NewBrix (Cronos Group)

La meilleure manière de recruter davantage de femmes dans l’ICT? Peut-être en confiant le recrutement à des femmes. C’est du moins ce qu’espère Zoë Kaeblen avec NewBrix. Après avoir décroché un master en Sciences de la Communication (UGent), Knaeblen s’est lancée dans le monde du numérique. Mais lorsqu’elle rentre chez Cronos Group, elle entrevoit la possibilité de combler le fossé “entre le marché du travail IT et les professionnels de l’IT.” Dopée par le virus entreprenarial, elle cofonde NewBrix. “Dans un proche avenir, plus de 50% des talents IT que nous plaçons chez nos clients devront être des femmes”, ambitionne-t-elle lors de sa présentation face au jury.

Alana Panny (top 5)

Senior consultant in AI & Data (Energy, resources & industrials), Deloitte Belgium

Si vous aimez ce que vous faites, vous avez évidemment envie de ‘contaminer’ les autres avec votre passion. Voilà comment Alana Panny conçoit la vie. Forte d’un bachelier en Informatique appliquée (ingénierie logicielle) à Odisee, elle attrape le virus lors d’un stage chez Deloitte. Quelques mois plus tard, elle y est engagée à temps plein. Chez Deloitte, elle bâtit une solide carrière dans le domaine des données en qualité de consultante senior. En parallèle, elle met tout en oeuvre pour partager avec d’autres sa passion du travail, par exemple dans le cadre de CoderDojo (à Bruxelles) ou comme bénévole pour des activités STEM auprès d’enfants. De même, elle participe comme coach à CoderDojo4Divas. Alana Pannay est également chez Deloitte l’une des porte-drapeaux de l’initiative ‘She Loves to Code’.

Deborah Deepa D’Hauwer (top 10)

Manager Strategy & Innovation (Telco, Sports, Media & Entertainment), Capgemini Invent

Deborah Deepa D’Hauwer n’avait que 20 ans lorsqu’elle décroche un mastère (Economie culturelle) à la KU Leuven. Par la suite, elle suit encore des formations à la London School of Economics, à la Harvard Business School et à Macquarie U pour décrocher une certification Prince-2. Ce bagage multiculturel étoffé et ses talents en langues lui permettent à 26 ans de pouvoir présenter un parcours impressionnant chez RSC Anderlecht, BT (Londres), Delaware Belux et NLMK. Désormais, elle est la plus jeune cadre chez Capgemini Invent au sein de l’équipe Technologies, Media & Telecommunications. Par ailleurs, elle est également Diversity & Inclusion lead ainsi que le point de contact international pour la durabilité dans les télécoms.

Talisha Ramnarain

Sustainability & Technology lead, Accenture

Talisha Ramnarain est arrivée en Belgique exactement 6 semaines avant l’éclatement de la pandémie. Mais depuis lors, elle fait profiter Accenture de sa vaste expérience en ‘agilité’ et en déploiement de technologies à la fois innovantes et durables. C’est ainsi qu’elle a participé à un impressionnant projet de chaîne de blocs au Trust Lab Blockchain Innovation Studio près du Cap (Afrique du Sud) afin d’assurer le suivi et l’évaluation des progrès réalisés dans le cadre des objectifs des NU en développement durable (SDG ou Sustainable Development Goals). Par ailleurs, elle collabore à une appli de réalité étendue destinée à aider les demandeurs d’emploi dans l’amélioration de leurs compétences en recherche d’emploi et en facilité d’expression. En outre, lors de la conférence COP26 sur le climat, différentes solutions ont été présentées par des équipes qui avaient bénéficié d’un coaching en innovation de la part de … Talisha Ramnarain.

Keren Rodrigues Castelli

Head of Change Management BNL & UK/I, Devoteam G Cloud

Après avoir obtenu un mastère en Gestion (Marketing & HR) (HEC-ULiège), Keren Rodrigues Castelli se voit confier la responsabilité du Change Management chez Devoteam après avoir insisté durant son entretien d’embauche sur le fait que le changement est vain aussi longtemps que les personnes ne s’adaptent pas – indépendamment de la technologie et des investissements. Aujourd’hui, elle dirige une équipe de 10 change managers et vient d’être nommée Head of Change Management EMEA. Et les changements sont également personnels puisqu’elle vient d’obtenir, sans avoir un bagage technique, la certification ‘professional collaboration engineer’ Google Cloud. Keren Castelli fait preuve de caractère et d’empathie dans la quête du bien-être et n’a d’ailleurs pas été choisie au hasard comme ‘personne de confiance’ dans l’entreprise. Elle est par ailleurs étroitement impliquée dans les initiatives ‘Women in tech’ de Devoteam.

Astrid Van den Broeck

Co-founder, CEO & CTO chez DinnerGift & TableFixr

Etre entrepreneure en série à 29 ans à peine? Voilà pourtant qui décrit parfaitement Astrid Van den Broeck. Une fois diplômée de l’UAntwerp (mastère en Sciences économiques appliquées) et une formation complémentaire en langues en France (Nice), elle fonde DinnerGift – une start-up spécialisée en cartes-cadeaux pour restaurants. Elle apprend le codage pour lancer ensuite TableFixr, une appli à base d’IA pour aider les restaurants à attirer de nouveaux clients. Désormais, elle part clairement à la conquête du monde pour numériser le secteur horeca. Il y a fort à parier que vous n’oublierez pas son nom de sitôt…

Jasmien Verhoelst

Digital Transformation lead B2B chez AB Inbev

Ces dernières années, Jasmien Verhoelst a transformé une partie importante des activités européennes d’AB Inbev en migrant les opérations européennes en horeca et commerce de gros vers une plateforme B2B. En outre, elle a déployé un hub IT interne pour AB Inbev Europe tout en mettant en place à partir de rien une équipe DevOps B2B d’une cinquantaine de personnes. Et même précédemment, lorsqu’elle travaillait encore chez Accenture, elle faisait déjà partie de l’équipe AB Inbev qui assistait l’organisation dans la transformation et la standardisation du processus de vente par l’implémentation d’une solution Salesforce Automation. Deviendra-t-elle demain la CTO ou VP d’AB Inbev? Nous n’en serions pas étonnés.

ICT Woman of the Year

Cette année, Data News a sélectionné 5 femmes ICT de premier plan pour le titre d’ICT Woman of the Year. Votre voix a permis de dégager un top 3 pour la phase suivante, à savoir la présentation devant un jury professionnel. Vous savez déjà que Kristel Demotte l’a emporté, mais nous tenions à vous présenter les 4 autres nommées, dont 2 finalistes.

Kristel Demotte (ICT Woman of the Year): ‘La BI est le domaine le plus attrayant de l’IT’

Les cinq nominées au titre d'ICT Woman of the Year 2022.
Les cinq nominées au titre d’ICT Woman of the Year 2022.© DN

Elke Kraemer (top 3)

Founder, Clusity

En tant que fondatrice de Clusity, Elke Kraemer a fait de ‘plus de femmes dans les technos’ véritablement son fonds de commerce. Issue de Cronos Group, Clusity entend être un moteur de la stimulation de la carrière des femmes dans les technologies et aider les entreprises à inspirer leurs collaborateurs par le biais de modèles et d’événements dont les femmes sont les keynote speakers. Non seulement les entreprises de pointe pourront ainsi attirer davantage de talents féminins, mais il sera aussi possible de matérialiser la ‘technologie de demain’ grâce à un monde numérique plus divers, innovant et durable. C’est dans cette même optique qu’Elke Kraemer a été l’une des initiatrices du volet belge du programme pan-européen ‘Inspiring Fifty’ qui met à l’honneur 50 femmes susceptibles de jouer un rôle de modèle en tant que valeur inestimable dans le monde économique et le milieu universitaire.

Veerle Peeters (top 3)

Director Cyber Governance, Deloitte Belgium

Veerle Peeters a décroché un mastère en criminologie à l’UGent, suivi d’un diplôme en gestion et ‘behavioural & cultural governance’ à l’Antwerp Management School et à la Nyenrode Business Universiteit. La formation de Veerle en sciences sociales lui a permis d’avoir un point de vue original sur la cybersécurité et le travail dans le ‘cyberespace’. A ce titre, elle est en mesure d’engager chacun, depuis le CEO jusqu’aux pirates éthiques et aux créatifs, de l’inspirer positivement et de rendre la cybersécurité accessible à tous. Elle a occupé durant des années plusieurs fonctions en cybersécurité avant d’entrer en 2018 chez Deloitte en tant que Director Cyber Governance. Veerle Peeters est par ailleurs fondatrice de l’initiative DigiSkillzz visant à accélérer l’alphabétisation numérique chez les enfants.

Alexa Joyce

Director EMEA Digital Transformation & Skills, Public Sector Education chez Microsoft

Plus encore que son titre, les états de service d’Alexa Joyce démontrent son engagement profond et de longue durée envers l’enseignement. Avant de commencer chez Microsoft, cette diplômée à l’University of Oxford (Sciences biologiques, suivies d’un complément d’études à Londres, à la Solvay Business School et à l’UCL), avait déjà travaillé à l’European Schoolnet et à l’Unesco sur des défis liés à l’enseignement. Plus récemment, elle a collaboré avec l’Unicef sur la mise en place d’une plateforme d’apprentissage numérique (Learning Passport) accessible dans 46 pays. Sa volonté de stimuler les étudiants – et en particulier les filles – à s’impliquer dans les STEM s’est traduite par l’organisation de hackathons orientés vers Minecraft et par le lancement d’un Computer Science Education Kit.

Céline Pfister

General manager ICT Corporate & Investments chez KBC Banque & Assurance

Lorsque Céline Pfister est entrée chez KBC IT en 2017, elle pouvait déjà faire valoir d’impressionnantes références dans la Finance et les Crédits où elle s’était finalement hissée à la tête de SME Credits. Alors que la banque devient toujours plus numérique, Céline Pfister entend ‘comprendre comment l’IT fonctionne et peut contribuer au succès de la banque’. L’année dernière, elle est promue au sein du management sénior de KBC et est la première femme à rejoindre le comité de direction de l’IT. Céline Pfister a non seulement mis le genre à l’agenda de l’IT, mais est aussi cofondatrice du groupe de travail sur la diversité des genres afin d’en arriver à une population IT plus équilibrée entre sexes. Dans le cadre de réunions d’InclusionNow et d’Ada, elle mettait déjà ces thèmes à l’ordre du jour et devient par ailleurs mentor de l’initiative Young Potential Boostcamp.

Qui siège au sein du jury?

Saskia Van Uffelen (ICT Woman of the Year 2011), Martine Tempels (ICT Woman of the Year 2012), Ada Sekirin (ICT Woman of the Year 2013), Pascale Van Damme (ICT Woman of the Year 2014), Joke Dehond (ICT Woman of the Year 2015), Annemie Depuydt (ICT Woman of the Year 2016), Muriel De Lathouwer (ICT Woman of the Year 2017), Ingrid Gonnissen (ICT Woman of the Year 2018), Heidi Rakels (ICT Woman of the Year 2019), Dewi Van De Vyver (ICT Woman of the Year 2020), Rima Farhat (ICT Woman of the Year 2021), Wendy Vermoesen (Young ICT Lady of the Year 2014), Ellen Van den Berghe (Young ICT Lady of the Year 2015), Ursula L-J Dongmo (Young ICT Lady of the Year 2016), Valerie Taerwe (Young ICT Lady of the Year 2017), Laurence Schuurman (Young ICT Lady of the Year 2018), Sanne Vermeiren (Young ICT Lady of the Year 2019), Julie Scherpenseel (Young ICT Lady of the Year 2020), Ayla Cremmery (Young ICT Lady of the Year 2021), Veerle Lozie (CIO of the Year 2014), Elke Laeremans (CIO of the Year 2021), Danielle Jacobs (CEO Beltug), Ingrid Hoffman (Managing Director ADM), Els Bellens (Journaliste Data News) et Kristof Van der Stadt (Rédacteur en chef Data News et président du jury). Tous les membres du jury ne pouvaient être présents. Seules les personnes présentes ont pu voter. Ce vote n’est fait en numérique dans le cadre d’une session Zoom.

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