Résoudre une affaire criminelle avec une appli : c’est possible !

Chief Murder Officer : voilà ce qu’on peut lire sur la carte de visite de Jimmy Cowé. Son travail au sein de la police fédérale lui a donné l’idée de concevoir un jeu de détective numérique.

C’est au service de traitement de l’information de la police fédérale que JimmyCowé s’est familiarisé avec les enquêtes policières. ” Grâce à des actes assez simples, comme un examen des communications téléphoniques et le contrôle de dépositions, il est déjà possible de résoudre pas mal de choses, ai-je constaté. C’est là que j’ai attrapé le microbe, et que le concept de Crimibox a pris forme “, explique Cowé.

Crimibox propose des affaires criminelles non élucidées et vous met au défi de démasquer le coupable. Soyons clairs : il s’agit ici d’affaires fictives. Pour les résoudre, vous aurez à votre disposition des dépositions de témoins et des indices que vous trouverez dans la boîte. Crimibox tente de se distinguer des jeux de plateau traditionnels en amenant la recherche sur Internet. ” Il convient par exemple de contrôler des profils Instagram, de rechercher sur Facebook des indices complémentaires, et d’effectuer davantage d’auditions par le biais de notre ‘chatbot’ “, ajoute Cowé. Cette technologie est en fait l’aspect le plus intéressant. Le jeu est fourni avec une appli auto-développée, qui vous donne également accès à l’agent conversationnel. ” Avant, nous faisions appel à Motion.AI, mais suite au rachat de celle-ci par Hubspot, nous avons été forcés de trouver une autre plate-forme. Nous travaillons à présent avec BotStar, qui continue de nous offrir ce dont nous avons besoin “, précise Cowé, qui reconnaît cependant que des améliorations sont encore possibles. ” A terme, nous voulons créer notre propre plate-forme. ”

Puissante communauté

Entre-temps, trois scénarios sont disponibles, qui sont vendus via la boutique Web. ” Nous entendons sortir quatre histoires criminelles par an avec l’objectif de basculer en 2020 à une formule d’abonnement. En tout, nous avons déjà vendu quelque 7.000 boîtes depuis notre démarrage durant l’été 2017 “, prétend Jimmy Cowé, qui a testé d’abord son concept à petite échelle avec un premier ‘case’ limité. ” En janvier 2017, j’ai réservé une campagne publicitaire d’une valeur de 200 ? sur Facebook. En peu de temps, j’ai enregistré 1.500 personnes intéressées, ce qui me conforta dans l’idée que le concept pouvait plaire à un large public. ”

Depuis peu, Crimibox compte un premier employé en plus de Jimmy Cowé, mais la start-up peut compter également sur une large et enthousiaste communauté de bénévoles. ” Ces bénévoles aident d’autres ‘inspecteurs’ via Facebook. En outre, nous faisons appel à un indépendant pour le développement des applis, ainsi qu’à deux ‘architectes criminels’, comme nous les appelons. Ils conçoivent de nouveaux scénarios et contribuent ainsi aussi au développement du produit. ” A noter que le produit n’est pour l’instant disponible qu’en néerlandais, mais une version en anglais est prévue sous peu.

Jimmy Cowé a entre-temps pris une pause-carrière à la police fédérale et travaille actuellement à temps plein au sein de sa jeune entreprise, qui a été du reste sélectionnée pour The Birdhouse, le programme d’accélération de Belfius. Précédemment déjà, Crimibox a été finaliste chez Bizidee et a remporté un concours chez Syntran, ce qui lui a valu de se faire vraiment connaître dans la région gantoise. La jeune entreprise cible entre-temps aussi les Etats-Unis. ” Les Américains sont accros aux histoires criminelles. Nous y envisageons donc un nouveau débouché possible “, conclut Cowé.

Crimibox

Siège social : Gand

Nombre d’associés : 1

En quête de capital supplémentaire ? : fonds propres et crédit bancaire

Site web : crimibox.com

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