Deskalot: le Airbnb des (télé)travailleurs

Kristof Van der Stadt
Kristof Van der Stadt Rédacteur en chef chez Data News

Partena Professional remporte avec Deskalot un ICT/Digital Project of the Year. “Une solution idéale lorsque le télétravail n’est pas toujours possible”, explique-t-on.

Au cours des dix-huit derniers mois à deux ans, nombreux ont été confrontés à la difficulté du télétravail. Et les causes peuvent être multiples: pas d’espace de travail dédié (de qualité) à la maison, présence des enfants, partenaire en télétravail, etc. “Lorsque le télétravail n’est pas possible, Deskalot propose une solution simple”, a expliqué Jonas Pollet durant la présentation devant le jury.

En quelques clics de souris, il est possible de louer pour quelques heures ou quelques jours, en fonction des besoins de chacun et bien sûr des règles sanitaires en vigueur à ce moment-là. Si une personne ou une entreprise a un surplus de locaux, elle peut la rentabiliser en la proposant sur la plateforme. “Nous nous considérons volontiers comme la plateforme Airbnb des (télé)travailleurs”, sourit Pollet. Ou l’immobilier comme réponse aux problèmes de mobilité, comme d’autres l’ont fait remarquer.

Lancement en période de Covid

Deskalot a été développé par Partena Professional sur la base de la technologie de plateforme Sharetribe et lancé en pleine pandémie. Les premières réservations ont surtout été le fait de consultants et de start-up. Mais certains ont également loué un espace à la mer afin de pouvoir terminer leur semaine de travail directement par un week-end à la côte.

Progressivement, Deskalot a également vu les vendeurs réserver toujours plus d’espace. Et c’est d’ailleurs là que Pollet voit l’avenir de la plateforme: la réservation d’espace entre des réunions et des rendez-vous, ce qui permet de vraiment travailler de manière hybride.

Il est possible de faire des recherches selon l’emplacement, mais d’autres filtres sont prévus, comme on les retrouve communément sur des moteurs comme Airbnb ou booking.com. A noter que Deskalot prend en charge les assurances nécessaires, tant pour le bureau que l’hôte. Au terme de la location, tout est traité automatiquement, de la facture au paiement.

La vitesse prime

Dès le début, le projet a privilégié la vitesse. “Cela implique que nous sommes désormais en phase d’amélioration de la plateforme, comme l’intégration d’agendas. Mais aussi le ‘seat handling’ qui évite de pouvoir réserver plusieurs fois le même emplacement, explique Pollet. Et spécifiquement en période de Covid, on voit apparaître des questions sur la distanciation dans les locaux ou sur la présence de filtres à air notamment. C’est pourquoi nous avons entre-temps déjà prévu une nouvelle version qui intègre ces informations.”

Deskalot compte pour l’instant quelque 1.000 utilisateurs et environ 650 emplacements répartis dans plusieurs pays. En Belgique, Deskalot n’a pas de concurrent direct, ce qui n’est pas le cas aux Pays-Bas, aux Etats-Unis ou en Grande-Bretagne. “De nombreux concurrents émanent du secteur de l’immobilier ou de la gestion d’actifs. De même, nous sommes également ouverts au marché des particuliers. Mais notre premier écran n’est pas ‘Voulez-vous devenir hôte? ‘ mais bien ‘Où voulez-vous travailler aujourd’hui? ‘

Quant à savoir si une régulation ne risque pas à terme de gâcher la fête comme ce fut le cas avec Airbnb, le jury s’est vu répondre: “Disons que j’espère que ce projet aura un jour un succès tel que des autorités voudront nous réglementer”, répond Jonas Pollet sous forme de boutade.

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