Le cloud ouvre la voie de l’innovation

Le cloud s’est-il désormais imposé comme un standard ? Alors que certaines entreprises planchent toujours sur leur migration vers le cloud, d’autres retirent du cloud certaines charges de travail.

Difficile de se faire une idée la plus précise possible de l’adoption du cloud dans les entreprises belges. ” Il existe une grande différence entre le marché des PME et celui des grandes entreprises et des multinationales “, estime Benoît Lejoly, Intelligent Cloud & Infrastructure Belux Lead chez Accenture. ” Pour une PME, l’IT ne fait classiquement pas partie de son coeur de métier. A ce niveau, jusqu’à soixante pour cent des charges de travail sont dans le cloud. Mais dans les grandes entreprises, l’adoption du cloud est nettement moins importante, autour des vingt à trente pour cent. “

Ces grandes organisations ont certes l’expérience du cloud via le SaaS, par exemple parce qu’elles utilisent un progiciel CRM dans le cloud, mais leurs applications de base restent proportionnellement bien davantage sur-site. Pourtant, le cloud continue sa progression, même dans des secteurs qui ont longtemps été réticents, comme les soins de santé ou le monde des banques et assurances.

Benoît Lejoly, Intelligent Cloud & Infrastructure Belux Lead chez Accenture:
Benoît Lejoly, Intelligent Cloud & Infrastructure Belux Lead chez Accenture: ” Le cloud peut certes générer des économies de coûts en impactant la top line, ce qui permet d’innover avec des applications cloud. “

Pas vraiment précurseur, mais très intéressé

Globalement, la Belgique ne figure clairement pas parmi les précurseurs en matière de cloud. Les Etats-Unis viennent nettement en tête, suivis de la Chine, du Royaume-Uni, de l’Allemagne et du Japon. ” La Belgique n’est évidemment pas un très grand pays “, fait remarquer Benoît Lejoly. ” Qui plus est, nos plus grandes entreprises se trouvent dans le secteur financier et les soins de santé, et ne sont pas vraiment des pionniers dans l’adoption du cloud. ” Pourtant, les choses bougent. Alors qu’autrefois, les entreprises optaient presque toujours pour un centre de données interne, leur choix se porte désormais toujours plus sur l’hébergement ou une solution mixte.

En l’occurrence, les économies de coûts ne constituent pas forcément la motivation majeure. Quoique. ” Souvent, le seul objectif des entreprises est d’améliorer la bottom line “, estime Benoît Lejoly. ” Mais pourquoi ne pas s’intéresser aussi à la top line ? Pour ce faire, il faut innover. Or c’est précisément à ce niveau que le cloud peut jouer un rôle majeur. “

Le cloud ouvre la voie de l'innovation

Cloud public sécurisé

Quant à évoquer la sécurité comme une motivation de migration dans le cloud, voilà qui risque bien de surprendre bon nombre d’entreprises. Pour elles en effet, la sécurité a longtemps été une justification pour ne pas adopter le cloud. ” Aucune entreprise ne peut investir autant en sécurité que les hyperscalers “, souligne Benoît Lejoly. ” Certes, le CIO était autrefois inquiet à l’idée de basculer les données de son entreprise dans le cloud, mais il s’aperçoit à présent qu’un prestataire cloud peut offrir un niveau de sécurité bien plus élevé que celui qu’il peut garantir lui-même sur-site. “

Un autre frein à l’adoption du cloud est la crainte de vendor lock-in, entendez l’extrême difficulté de rompre son contrat avec un prestataire cloud. Dès lors, il convient de prévoir une bonne stratégie de sortie lors de la conclusion d’un contrat cloud. Cette notion a été popularisée auprès du grand public lors de la crise du coronavirus, mais était déjà largement connue dans le secteur IT. Cela dit, la crise du Covid-19 n’a pas seulement fait connaître le concept de stratégie de sortie. Durant la crise en effet, les entreprises ont opté rapidement et massivement pour le télétravail et ce, grâce au cloud. Un projet de changement qui aurait demandé autrefois trois mois est désormais réalisé en trois jours. ” En deux semaines, nous avons constaté chez Accenture une hausse de 775% de l’utilisation des outils de collaboration “, confirme Benoît Lejoly.

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