Une nouvelle proposition américaine en vue de boycotter Huawei et ZTE

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Pieterjan Van Leemputten

Il existe à présent une deuxième proposition politique américaine destinée à boycotter les entreprises télécoms chinoises Huawei et ZTE aux Etats-Unis.

Deux sénateurs républicains ont introduit une proposition interdisant aux pouvoirs publics américains d’encore acheter ou de prendre en leasing du matériel télécom d’Huawei ou de ZTE. Cette proposition, l’oeuvre des sénateurs Tom Cotton et Marco Rubio, succède à une proposition similaire précédente qui avait été déposée à la chambre des représentants américaine par Michael Conaway et Liz Cheney.

L’objectif est clair. “Huawei est effectivement une composante des autorités chinoises et est capable de voler des informations auprès des pouvoirs publics américains en piratant leurs appareils de service”, affirme le sénateur Tom Cotton à l’agence Reuters. “Il existe plusieurs autres entreprises qui peuvent répondre à nos besoins technologiques, et nous nous devons de ne pas faciliter la vie des Chinois qui veulent nous espionner.”

La crainte de l’espionnage chinois est présente depuis des années déjà aux Etats-Unis, mais depuis l’élection de Trump à la présidence, les attaques deviennent étonnamment plus explicites.

Libre marché

Reuters fait observer que ZTE et Huawei n’ont pas encore réagi à ces affirmations. Mais l’agence de presse chinoise Xinhua laisse aujourd’hui entendre que la nouvelle proposition indique que les Etats-Unis sont préoccupés par l’essor économique de la Chine. En même temps, elle se demande dans quelle mesure les Etats-Unis sont adeptes d’une économie de libre marché.

Déjà connu des expériences d’espionnage gouvernemental

On n’a jamais encore pu démontrer que ces deux entreprises chinoises se livraient à de l’espionnage, mais les Etats-Unis ont une certaine expérience en la matière. C’est ainsi que le dissident américain Edward Snowden avait démontré, il y a quelques années, que les Etats-Unis contrôlaient les données de millions de citoyens, y compris européens, par le biais de firmes telles Google/YouTube, Microsoft, Yahoo, Facebook, Apple et d’autres encore.

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