Un positivisme tempéré vis-à-vis du ftth en Europe

Kristof Van der Stadt
Kristof Van der Stadt Rédacteur en chef chez Data News

En Europe aussi, il est question d’adopter l’internet ultrarapide via la fibre optique (ftth/b), mais il reste encore pas mal de pain sur la planche. Voilà ce qui ressort d’une étude de marché réalisée par Idate.

En Europe aussi, il est question d’adopter l’internet ultrarapide via la fibre optique (ftth/b), mais il reste encore pas mal de pain sur la planche. Voilà ce qui ressort d’une étude de marché réalisée par Idate.

Fin de l’année dernière, Idate recensait 34 pays au niveau mondial et 23 en Europe, dont plus d’1 pour cent des ménages et des entreprises est connecté à l’internet rapide via la fibre optique. Ce n’est toujours pas énorme, mais Idate – qui a publié ces chiffres lors de la ‘FTTH Conference’ qui se déroule aujourd’hui encore à Stockholm – envisage cependant quelques signes encourageants. En 2013, le nombre total de souscripteurs en Europe a en effet augmenté de 29%, contre 15% seulement l’année précédente.

En Europe, 13 pays ont progressé en 2013 sur le plan de ce qu’on appelle en jargon le ‘fiber to the home’ (ftth). La principale croissance en termes d’abonnements a été enregistrée en Espagne (64%), aux Pays-Bas (43%), en France et au Portugal (chacun 41%). En chiffres absolus, la Suède reste encore et toujours le numéro un. Le régulateur suédois PST a par exemple expliqué que sur tout le territoire de son pays, 57% des ménages ont entre-temps déjà accès à la fibre optique. A Stockholm – où le réseau ftth fête aujourd’hui déjà son vingtième (!) anniversaire -, pas moins de 90% des ménages et des entreprises sont connectés au réseau à fibre optique.

La France rattrape son retardA noter ici que la France est en train de rattraper son retard sur la Suède, puisqu’avec 1,2 million de souscripteurs ftth/b, elle en est à présent toute proche. Par ailleurs, l’on voit pour la première fois aussi la Suisse pointer le bout du nez dans le classement. Parmi les autres ‘poids lourds’ européens en la matière, citons la Russie (quasiment 9 millions d’abonnés), l’Ukraine (1,3 million) et la Turquie (1,1 million d’utilisateurs ftth/b). Roland Montagne d’Idate s’est montré modérément positif à propos des chiffres européens, mais il reste néanmoins du chemin à faire. De grands pays tels l’Allemagne et la Grande-Bretagne ne sont en effet encore nulle part et ne sont pas prêts de changer, étant donné que le ftth n’est pas du tout leur priorité. Les opérateurs y ont opté pour un autre modèle de réseau et se concentrent actuellement davantage sur le déploiement de réseaux 4G mobiles.

Et la Belgique? Le fait que la Belgique n’apparaisse pas dans le classement, n’est guère surprenant. Dans notre pays, tant Belgacom que Telenet misent sur un autre modèle de réseau, où le ‘backbone’ se compose certes de fibre optique, mais où ‘the last mile’ (la partie ultime du réseau au départ de l’armoire de distribution en rue jusqu’au point de connexion de l’habitation) est soit un fil de cuivre, soit un câble coaxial. Belgacom insiste cependant sur le fait qu’un déploiement ftth est bien l’objectif final à long terme. De son côté, Telenet s’intéresse à tout le moins aussi au ftth, en témoigne sa délégation présente au salon de Stockholm.

Vous avez repéré une erreur ou disposez de plus d’infos? Signalez-le ici

Contenu partenaire