Un juge néerlandais rappelle à l’ordre les opposants à la 5G

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Pieterjan Van Leemputten

En référé, un juge néerlandais a rejeté une objection de Stop5GNL. Il en résulte que les enchères des fréquences pour la 5G se poursuivent aux Pays-Bas. Les rapports allégués par l’organisation ne sont pas scientifiquement étayés.

Stop5GNL avait intenté un procès à l’Etat néerlandais. L’organisation veut que l’on interrompe le déploiement de la 5G jusqu’à ce qu’il soit démontré que la technologie en question est tout à fait sûre. Pour elle, une recherche plus approfondie s’avère nécessaire.

Mais le juge ne suit pas le raisonnement de l’organisation. Pour la réglementation 5G, l’Etat néerlandais s’est basé sur des rapports d’experts. Dans son jugement, le juge déclare que ces rapports ont été élaborés de très belle manière en n’ignorant aucune autre recherche en la matière.

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L’Etat néerlandais déclare continuer de contrôler si les normes qu’il applique, sont vraiment respectées. Il se pourrait que si, ultérieurement, de nouvelles notions démontrent que les limites doivent être adaptées, le gouvernement interviendra.

Recherche scientifique douteuse

Dans sa lutte contre la 5G, Stop5GNL fait régulièrement référence à des travaux de recherche qui, selon l’organisation, démontrent que la 5G représente un danger pour l’humanité. Dans son argumentation, l’Etat néerlandais insiste sur le fait que ces rapports ne sont généralement pas étayés par des études scientifiques. Ils ne répondent pas aux critères méthodologiques habituels.

L’un des rapports souvent cités ‘à l’encontre de la 5G’ est le BioInitiative Report, dans lequel soi-disant des scientifiques lancent une mise en garde contre l’impact de la 5G. Or ce rapport a fait l’objet de critiques fondamentales de la part de plusieurs instituts scientifiques comme le ‘Nederlandse Gezondheidsraad’, mais aussi de la Commission européenne. On y exploite sélectivement des données scientifiques, alors que tous les auteurs ne sont pas des chercheurs, sans compter les diverses erreurs qui s’y trouvent.

Un problème persistant du rayonnement en général, c’est qu’on ne peut jamais démontrer complètement qu’il n’est pas nocif. Mais quasiment chaque recherche qualitative de ces 25 dernières années a montré qu’il n’y a pas de danger, pour autant que le rayonnement des téléphones et pylônes d’antennes demeure en-deçà des normes légales. Sur ce plan, les normes belges sont même nettement inférieures à celles mentionnées par l’ICNIRP, l’organisation sur laquelle l’OMS base ses normes.

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