Starter de la semaine: Waylay associe l’IoT aux processus d’entreprise

CTO Veselin Pizurica et CEO Piet Vandaele. © Waylay

Installer des détecteurs, surveiller les processus, collecter des données: c’est à la portée de tout le monde. Mais quoi faire avec toutes ces informations, c’est une autre histoire. Grâce à une boîte à outils de traitement des données facile à intégrer, la gantoise Waylay entend fournir la solution.

Très précocement dans l’histoire de l’internet des objets ( IoT), le CEO de Waylay, Piet Vandaele, et son CTO Veselin Pizurica prirent conscience que le marché aurait besoin de bien plus que de simples capteurs collectant des données. ‘Les entreprises ont sauté comme des folles sur l’IoT et ont commencé à surveiller toutes sortes d’appareils’, déclare Vandaele. ‘C’est bien beau tout cela, mais reste à savoir où se trouve la plus-value. Que peut-on faire avec les données que tous ces appareils fournissent?’

Et c’est là qu’est intervenue Waylay. La jeune pousse se charge avec sa solution d’un traitement de données intelligent avec des résultats pertinents. Le logiciel peut être intégré dans des processus professionnels existants, afin que ces derniers puissent être le cas échéant ajustés et améliorés. Vandaele cite directement un exemple: ‘L’un des vastes marchés sur lequel nous sommes actifs, c’est celui du conditionnement d’air. Il y a là un client que Waylay utilise pour réguler sa maintenance et son field support. Des techniciens ne s’y rendent plus périodiquement, mais uniquement s’il apparaît des données qu’un appareil a tourné un certain nombre d’heures. De la sorte, ils peuvent intervenir de manière beaucoup plus efficiente où c’est nécessaire.’

Nous sommes une sorte d’Intel: vous ne rencontrez pas souvent notre nom, car nous sommes plutôt un fournisseur de technologies utilisant un autre produit sous le capot moteur

‘Waylay Inside’

Le CEO compare volontiers son entreprise au fondeur de puces Intel: ‘Nous sommes une sorte d’Intel: vous ne rencontrez pas souvent notre nom, car nous sommes plutôt un fournisseur de technologies utilisant un autre produit sous le capot moteur – dans ce cas pour régler le traitement de l’information.’ Voilà pourquoi Waylay est aussi vendu sous la forme d’une boîte à outils de traitement des données que le client en personne doit encore connecter à une plate-forme ERP ou à un autre processus d’entreprise par exemple. ‘Cela se passe très facilement’, poursuit Vandaele. ‘En deux ou trois semaines à peine, l’utilisateur peut disposer en direct d’un nouvel use case. Pour configurer le tout ensuite, il ne faut en outre plus faire appel à des spécialistes IT: le système est si simple que les collaborateurs qui s’occupent des produits connectés, y arrivent facilement.’

Commercialisé par le biais d’une licence logicielle, avec éventuellement quelques frais de maintenance supplémentaires, Waylay est en train de croître jusqu’à atteindre le statut de scale-up. ‘Dans l’industrie de la production aussi, des entreprises ont déjà vu leur salut dans notre approche. L’une d’elles est le plus grand acteur asiatique en instrumentation (la dénomination commune des instruments de mesure, ndlr) qui contrôle par le biais de Waylay les roulements et les pompes dans les machines. Un deuxième marché sur lequel nous sommes déjà bien présents, c’est celui des bâtiments intelligents. Grâce à notre produit, on y réussit par exemple à régler la consommation énergétique de manière plus efficiente.’

On ne devient pas une scale-up comme cela, il faut en effet que la stratégie soit prête. ‘Pour commencer, il convient de toujours disposer du meilleur produit possible’, apprend-on. ‘Notre atout, c’est que nous avions en 2014 déjà senti l’essence même de l’IoT, à savoir ce qu’on pourrait faire avec les données obtenues, et nous voulons à présent garder cette avance. Les clients viennent alors d’eux-mêmes, même si nous restons évidemment actifs aussi dans la vente. De plus, nous voulons développer la vente indirecte via des partenaires capables de proposer notre produit. Dans ce but, nous négocions notamment avec un acteur IT en vue aux Etats-Unis et nous voulons aussi mettre en oeuvre une collaboration avec Salesforce.’

Une évidente ambition

L’autofinancement d’amorçage a bien fonctionné chez Waylay. Ce faisant, l’entreprise a crû calmement pendant deux ans sous les auspices du programme iStart de l’imec, jusqu’à ce que PMV et AAAF y investissent 1,2 million d’euros. A présent que l’entreprise a l’évidente ambition d’être active aussi sur le marché américain, tout semble indiquer qu’il faudra passer par une nouvelle injection financière. ‘Nous n’y verrons cependant plus clair que dans six mois’, affirme Piet Vandaele. Une prochaine phase de capitalisation est donc prévue pour la deuxième moitié de 2021.

Waylay

Siège social: Gand

Nombre d’associés: 2

Phase de capitalisation: probablement au deuxième semestre de 2021

Site web: Waylay.io

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