Starter de la semaine: LinkedCar offre à l’usager de la voiture une appli unique pour tout

Mario Schraepen. © LinkedCar

Une appli regroupant toutes les infos sur sa voiture de leasing – et dès lors pourquoi pas sur chaque voiture? – voilà ce à quoi rêvait Mario Schraepen. Avec sa nouvelle jeune pousse LinkedCar, le serial entrepreneur a fait de son rêve une réalité. Les assureurs et les sociétés de leasing se disent intéressés.

Ne serait-ce que pour savoir quel type d’entretien sa voiture de leasing nécessitait. Ou à quelle société s’adresser pour réparer cette vilaine étoile dans le parebrise en vertu du contrat signé? Dans chaque cas, Schraepen se lamentait sur la difficulté de retrouver les données adéquates. Pourquoi n’existerait-il dès lors pas une appli unique regroupant tout ce qui concerne la voiture, s’est-il dit? Une bonne idée certes, mais ce n’était que le début.

‘A peine avais-je ouvert cette petite boîte que je me suis rendu compte que je pouvais y mettre bien d’autres choses’, se souvient le fondateur. ‘Les constructeurs automobiles possèdent en effet de très nombreuses données relatives à l’usage de la voiture, qui peuvent fournir un tas d’informations à propos desquelles il est possible de créer des services spécifiques.’ Et voilà comment Schraepen se mit à rêver d’une application traitant en temps réel les données liées à l’usage de la voiture. Une appli qui sait quand a eu lieu le dernier plein de carburant, combien de kilomètres des pneus ont parcourus et dans quelles circonstances, afin que vous sachiez quand ils doivent être remplacés. ‘L’appli pourrait en fin de compte elle-même savoir combien coûte le déplacement chez le boulanger le dimanche matin pour faire le plein de croissants’, explique Schraepen.

Rendre le contrôle

Mais on n’en est pas encore là. Schraepen a pu en janvier 2020 présenter un premier produit matérialisant surtout son idée de départ: regrouper tout le contenu de la boîte à gants dans une application. Idéal pour les compagnies d’assurance, les concessionnaires automobiles, les sociétés de leasing, les dépanneurs et autres fournisseurs de bornes de recharge. Le modèle commercial prévoit le paiement par voiture d’un coût de licence pour l’usage de l’appli, que le consommateur peut ensuite utiliser gratuitement.

Ce dernier payerait-il dès lors avec ses données? Schraepen insiste sur le fait que la confidentialité est importante à ses yeux. ‘C’est précisément une frustration pour moi que de grands constructeurs automobiles tiennent à jour et revendent à votre insu toutes les données sur votre comportement de conduite. Je veux justement vous rendre le contrôle: c’est vous, le consommateur et conducteur, qui indiquez quel type de donnée vous voulez partager. C’est à nos clients – les concessionnaires, assureurs, etc. – de prévoir une incitation intéressante pour vous.’

Début 2020, ce n’était pas une bonne époque pour le secteur automobile à cause des confinements, du télétravail, comme vous le savez, mais il n’empêche que LinkedCar trouva à cette période rapidement ses premiers clients intéressés. Schraepen: ‘Conjointement avec eux, nous avons affiné nos idées et mis au point cette première application. C’est ainsi que l’un d’eux suggéra d’y reprendre aussi les e-bikes du fait de l’existence de contrats similaires. C’est une solution commerciale qui tourne par-dessus SalesForce et est surtout intéressante pour les concessionnaires et les assureurs, qui peuvent y concentrer tous leurs contacts clients. La prochaine étape sera un outil qui intéressera également le consommateur ordinaire. C’est ainsi qu’un assureur pourra par exemple offrir des avantages sur base du comportement de conduite réel.’

Noir sur blanc

‘Notre produit se vendra de lui-même. Nous ne nous faisons aucun souci à ce propos’, déclare l’entrepreneur sûr de lui. ‘Le principal défi à relever est la façon dont nous pourrons accomplir le pas final vers cette application exhaustive et convaincre le consommateur qu’elle est intéressante aussi pour lui. Nous espérons que le deuxième produit pourra être lancé durant le dernier trimestre de cette année.’

Et ensuite, car Schraepen déborde d’ambition? ‘Notre produit n’existe pas encore, et il y a déjà une demande’, affirme-t-il convaincu. ‘C’est ainsi que quelqu’un m’a demandé si l’appli pourrait s’avérer utile aussi pour les voitures autres que celles de leasing. Il pourrait ainsi démontrer noir sur blanc que l’entretien a été effectué, afin qu’il puisse revendre la voiture à un prix supérieur. Et pourquoi pas? L’objectif est même que vous puissiez aisément ajouter une deuxième voiture dans l’appli ou une nouvelle voiture, lorsque vous remplacez l’ancienne.’

En tant que serial entrepreneur, Schraepen a dans un premier temps investi des fonds propres dans LinkedCar. ‘En tout peut-être cent mille euros environ, ce qui m’a ensuite permis de démarrer dans le giron de Start it @KBC. Ensuite, nous avons convaincu VLAJO de nous allouer un subside à l’innovation d’un montant de 365.000 euros pour soutenir le développement de notre produit. Nous avons alors très vite enregistré les rentrées de nos premiers clients. Plus récemment, c’est l’entrepreneur limbourgeois Peter Manet qui nous a rejoints. A présent, le but est d’abord et surtout de croître. Il faudra certes à terme attirer du nouveau capital à cette fin, mais cela n’est actuellement pas encore à l’agenda.’

LinkedCar

Siège social: Hasselt

Nombre d’associés: 2

Finances: temporairement pas de projet

Site web: LinkedCar.eu

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