Proximus et Orange optent pour l’infrastructure 5G de Nokia et Ericsson, pas celle d’Huawei

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Pour le déploiement de leur réseau 5G garant d’un internet mobile ultrarapide, Proximus et Orange ont choisi la finnoise Nokia et la suédoise Ericsson, et donc pas la chinoise Huawei. Voilà ce que confirment les deux opérateurs belges ce vendredi.

‘Le choix de Nokia et d’Ericsson est le résultat d’un processus de sélection approfondi et compétitif basé sur des critères technologiques, opérationnels, financiers et environnementaux’, déclare-t-on chez Proximus. La rénovation du réseau mobile se fera aussi à un prix de revient inférieur à celui qui avait été annoncé fin mars, apprend-on encore: ‘L’économie cumulée pourrait atteindre les 80 millions d’euros pour la période 2021-2023.’ L’opérateur télécom donnera ultérieurement aujourd’hui davantage d’explications lors d’une conférence de presse.

Huawei dans la ligne de mire

Orange Belgium confirme également avoir choisi Nokia pour la modernisation progressive de son réseau radio mobile 2G/3G/4G et pour le déploiement de la 5G. Ici aussi, le choix s’est fait sur la base de ‘critères technologiques, opérationnels et financiers’, nous explique-t-on. La rénovation du réseau mobile existant sera terminée pour 2023, selon Orange. L’entreprise va entre-temps aussi démarrer le déploiement de la 5G.

Xavier Pichon, le nouveau directeur d’Orange Belgium, avait au début de la semaine encore laissé entendre à Data News que son entreprise ne voulait pas mettre en place un réseau 5G national à part entière, avant l’organisation des enchères du spectre et la conclusion d’un accord sur les normes de rayonnement. Dans ce cas, il est question d’un réseau 5G autonome. Ce que l’opérateur déploie dès à présent, c’est un réseau non-autonome reposant en partie sur l’infrastructure 4G actuelle.

L’entreprise chinoise Huawei est dans la ligne de mire. Les Américains la soupçonnent de pratiques d’espionnage au profit des autorités chinoises. Fin juin, le conseil national de sécurité avait décidé de sécuriser la future infrastructure 5G critique dans notre pays. Cela devait se faire en ‘imposant des conditions de sécurité strictes, afin d’éviter toute utilisation indésirable’, avait expliqué le ministre des télécommunications de l’époque, Philippe De Backer (Open Vld). Huawei n’avait alors pas été nommément citée.

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