Les Etats-Unis continuent de mettre la pression sur la Grande-Bretagne à propos d’Huawei

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Pieterjan Van Leemputten

Malgré le choix de la Grande-Bretagne de ne faire que partiellement appel à Huawei, les politiciens américains veulent amplifier la pression en vue d’inciter les Britanniques à encore changer d’avis.

Aux Etats-Unis, quatre sénateurs républicains, à savoir Tom Cotton, Ted Cruz, Josh Hawley et Marco Rubio, veulent introduire une loi en vue de supprimer la Grande-Bretagne de la liste blanche des pays, dont les entreprises n’ont pas fait l’objet de contrôles supplémentaires lors d’investissements étrangers (américains). Actuellement, outre la Grande-Bretagne, le Canada et l’Australie constituent aussi des exceptions.

Selon l’agence Reuters, l’objectif est, avec cette loi, de convaincre le pays de revenir sur sa décision d’autoriser Huawei à prendre part même uniquement à des éléments non fondamentaux des réseaux télécoms britanniques. Les Etats-Unis souhaitent qu’Huawei soit totalement exclue chez ses alliés, et ils exercent une forte pression pour arriver à leur fin. Rappelons qu’il n’y a jamais eu la moindre preuve qu’Huawei espionne pour le compte des autorités chinoises, comme le prétendent à chaque fois les Etats-Unis.

Entre-temps, Huawei a également annoncé qu’elle allait construire en France une usine de stations de base mobiles. L’emplacement n’a pas encore été fixé, mais Huawei investira dans une première phase 200 millions d’euros dans la fabrique, qui offrira du travail à quelque 500 personnes.

Huawei attend le feu vert du gouvernement français. Ce dernier doit encore décider si l’entreprise pourra fournir de l’équipement 5G aux opérateurs français. Mais il entend faire clairement en sorte que l’usine en soit indépendante. “L’usine sera construite en France, quelle que soit la décision prise par le gouvernement français, car elle s’inscrit dans notre stratégie”, a déclaré à ce propos Minggang Zhang, responsable adjoint des activités d’Huawei en France, à l’agence Reuters.

Le ministre français des finances a déjà laissé entendre que la décision d’Huawei n’exercera pas d’influence sur la décision du gouvernement de faire appel ou non à l’entreprise chinoise.

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