Le pirate de PolyNetwork se voit proposer un travail

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Pieterjan Van Leemputten

L’homme ou la femme qui avait dérobé pour 610 millions de dollars en crypto-espèces chez PolyNetworks, se voit à présent proposer un emploi au sein de cette entreprise. Entre-temps, cette dernière attend toujours le solde de l’argent volé.

Le hacker, dénommé ‘Mr. White Hat’ par PolyNetworks elle-même, avait la semaine dernière déjà restitué la moitié de l’argent dérobé. Dans les messages accompagnant ces transactions, il indiquait clairement qu’il n’avait pas de mauvaises intentions, mais qu’il voulait surtout mettre en évidence un problème de sécurité et empêcher que d’autres ne s’emparent de l’argent en question.

Entre-temps, le solde du montant à restituer se trouve sur un compte bloqué partagé, dont seuls le hacker et PolyNetwork détiennent une clé, les deux clés s’avérant nécessaires pour retirer l’argent.

Précédemment déjà, PolyNetwork avait proposé d’octroyer au hacker un demi-million de dollars en crypto-espèces en guise de récompense pour avoir mis en évidence la faille, une somme qui serait ‘en cours de route’. Et voici qu’à présent, l’entreprise lui propose également un emploi de ‘Chief Security Adviser’.

‘Pour remercier et encourager Mr. White Hat à continuer de contribuer à une meilleure sécurité dans le monde des chaînes de blocs conjointement avec PolyNetwork, nous lui demandons d’accepter le poste de Chief Security Adviser de notre entreprise’, peut-on lire dans un communiqué.

‘PolyNetwork n’a pas l’intention de tenir Mr. White Hat juridiquement responsable des faits, car nous sommes certains qu’il aura sous peu restitué tout l’argent dérobé à PolyNetwork et à ses utilisateurs.’

Toute cette situation est pour le moins dantesque: un pirate qui accepte simplement de rendre l’argent volé, une entreprise qui propose un travail au hacker et qui, en outre, lui offre une récompense et ajoute explicitement ne pas envisager d’action juridique à son égard. Côté hacker, cela doit probablement aussi cogiter quant à savoir si l’offre d’emploi et la récompense ne sont pas des mesures destinées à percer son identité.

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