Le Parlement vote en faveur du droit à la réparation

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Pieterjan Van Leemputten

Le Parlement européen a approuvé une résolution en vue de donner au consommateur davantage de possibilités de (faire) réparer ses produits électroniques et ce, même si c’est à la Commission qu’il reviendra de mettre au point la procédure.

Le ‘droit à la réparation’ (‘right to repair’) revient à dire que les appareils électroniques puissent être réparés. Le problème concerne notamment certains smartphones: l’écran ou la batterie peuvent certes être remplacés, mais généralement au risque du propriétaire. Il arrive en effet souvent que les fabricants ne permettent pas d’ouvrir facilement leurs appareils.

C’est dans ce cadre que le Parlement européen a approuvé une résolution portant sur un marché interne durable. Il est notamment question de rendre les réparations plus faciles et plus abordables financièrement, faisant aussi l’objet de périodes de garantie plus longues, de l’assurance de remplacement de composants et d’un accès plus fluide aux informations sur les possibilités de réparation.

En marge de cette résolution, le Parlement appelle une fois encore à faire grand cas d’un chargeur universel (surtout pour les smartphones). Un point qui occupe l’Europe depuis plus de dix ans déjà. Sur une base volontaire, quasiment tous les fabricants de smartphones sont passés depuis pas mal de temps à USB-C. Seule Apple possède encore son propre chargeur et refuse de l’adapter.

Qu’est-ce qui va changer?

La résolution représente surtout un signal lancé par le Parlement européen à la Commission européenne en vue d’élaborer d’autres règles en la matière. Actuellement, rien ne va donc changer, mais cela va à tout le moins ouvrir la voie à des règles rendant les appareils électroniques plus facilement réparables.

12 millions de tonnes de déchets électroniques

L’objectif d’une plus grande ‘restaurabilité’ est non seulement de rendre les réparations plus faciles et plus économiques, mais aussi à long terme de veiller à ce que les appareils tiennent le coup plus longtemps et soient donc moins rapidement remplacés. Voilà qui devrait réduire la montagne de déchets électroniques.

Et c’est bien nécessaire. Du Global E-waste Monitor, il ressort en effet que l’Europe a produit l’année dernière 12 millions de tonnes de déchets électroniques, ce qui correspond à 16,2 kilos par habitant. Moins de la moitié, soit 42,5 pour cent, d’entre eux sont effectivement collectés et recyclés.

Si on considère l’Europe Occidentale, le degré de recyclage est quelque peu plus élevé avec 54 pour cent, mais notre région génère aussi nettement plus de déchets électroniques, à savoir quelque 20,3 kilos par habitant.

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