L’Allemagne adopte une approche plus ferme des messages haineux sur les médias sociaux

Heiko Maas © .

Le cabinet allemand a décidé de se montrer plus strict vis-à-vis des messages de haine diffusés sur les médias sociaux. Il a approuvé dans ce but une proposition de loi du ministre de la Justice Heiko Maas.

Les médias sociaux seront dorénavant contraints d’intervenir plus rapidement en cas de messages au contenu répréhensible, que ce soit de la diffamation ou de l’incitation à la haine. Si le message n’est pas retiré dans les 24 heures, l’entreprise risque de se voir infliger une amende. Précédemment, Maas avait cependant dû retirer certains éléments de sa proposition de loi. Il était en effet prévu au départ que les médias sociaux tels Facebook encourent des amendes de 50 millions d’euros au cas où ils ne réagiraient pas assez rapidement après un seul incident.

Cette partie de la proposition de loi a été supprimée. Une seule infraction ne signifie pas qu’une entreprise soit incapable de réagir à des plaintes relatives à des messages propagateurs de haine. Les opposants avaient activement protesté contre la proposition initiale de Maas. Selon eux, la proposition veillerait à ce que les médias sociaux sur-réagissent et retirent trop de messages, ce qu’ils considèrent comme une atteinte à la liberté d’expression.

De l’enquête demandée par le ministère allemand de la Justice, il s’est avéré que sur Twitter, seul un pour cent des messages à caractère criminel sont supprimés. Chez Facebook, ce pourcentage atteint les 39 pour cent et chez YouTube 90 pour cent.

L’Allemagne dispose à présent déjà d’une des législations les plus sévères au monde sur le plan des messages incitant à la haine. Elle entend pourtant encore l’actualiser et l’adapter à l’ère internet en soumettant les médias sociaux aux mêmes lois que les citoyens. L’Allemagne est ainsi le premier pays en Europe à appliquer clairement des mesures ciblant ce genre de messages.

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