Des écoles britanniques recourent à la reconnaissance faciale pour les repas
Un groupe d’écoles écossaises utilise la reconnaissance faciale pour le paiement par les enfants de leur repas scolaire. Selon ces écoles, l’identification biométrique poussée accélère le processus de paiement.
Un groupe d’écoles sur l’île d’Arran, en Ecosse, a entamé la mise en place d’un système de paiement par reconnaissance faciale pour les repas pris à l’école dans l’enseignement secondaire. Le groupe recourt à cette fin à la technologie de CRB Cunninghams. Selon lui, le système devrait veiller à réduire les files d’attente et à ce que les paiements puissent se faire avec un moindre risque de propagation du COVID-19, selon le Financial Times. Grâce à ce système, chaque transaction pourrait s’effectuer en cinq secondes environ.
Un système similaire avait précédemment déjà été testé à Gateshead, en Angleterre. Selon le groupe d’écoles d’Aran, 97% des parents ont marqué leur accord pour que le système soit utilisé, même si quelques-uns d’entre eux ont déclaré qu’ils ne savaient pas avec certitude si leur enfant avait reçu suffisamment d’informations pour prendre une telle décision.
Le recours à la reconnaissance faciale, surtout chez les enfants, est à tout le moins controversé. Selon CRB Cunninghams, il s’agit là ‘de la prochaine étape en restauration sans cash’, mais le fait est que l’AI en matière de reconnaissance faciale a tendance à moins bien fonctionner chez les minorités par exemple, et c’est sans parler des problèmes de sécurité des données biométriques des enfants. Le système prévu à Arran fonctionne sur base de modèles d’impressions de visage, qui sont stockés sur les ordinateurs des écoles et qui seront, espère-t-on, effacés au bout d’un an. La Commission vie privée britannique déclare vouloir en tout cas lancer une enquête en la matière.
Les activistes de la confidentialité en Grande-Bretagne considèrent de leur côté cette étape surtout comme une manière dangereuse de normaliser la reconnaissance faciale. Ils jugent le système trop poussé et complexe pour quelque chose d’aussi simple que ‘le paiement d’un repas’. Même si le logiciel en question est donc assez souvent utilisé, il se heurte, comme on le voit, à une solide opposition. En Suède et en France, des écoles furent par exemple rappelées à l’ordre, parce qu’elles voulaient recourir à un système similaire.
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