Les professionnels ICT s’intéressent plus que jamais aux finances de leur employeur

Un professionnel ICT au travail. Une nouvelle tendance dans son comportement sur le marché de l’emploi est qu’il est plus attentif que jamais à la santé financière de son employeur. © Getty Images

Les collaborateurs informatiques sont plus que jamais préoccupés par la santé financière de leur employeur. Ils jugent même cela plus important que leurs propres opportunités de carrière, comme il ressort d’un nouveau rapport sur le secteur dressé par le groupe RH néerlandais Randstad que Data News a pu consulter.

L’employé ICT est plus que jamais soucieux de la santé financière de son employeur. Ce critère parmi ceux sur base desquels les informaticiens choisissent un employeur, a grimpé en l’espace d’un an de la sixième à la quatrième place dans le rapport sectoriel annuel Employer Brand Research du géant RH néerlandais Randstad. Le salaire et les avantages extralégaux, l’équilibre travail-vie privée, ainsi que la sécurité d’emploi demeurent certes les trois plus importantes normes, mais la stabilité financière de l’employeur a pour la première fois pris le pas sur les opportunités de carrière qu’il offre.

Un secteur qui connaît des problèmes

Les raisons ne doivent pas être cherchées très loin, selon Randstad. L’année dernière, on enregistra dans le secteur des dizaines de milliers de pertes d’emploi, même parfois jusqu’à dix mille licenciements dans une seule et même entreprise, particulièrement au niveau Big Tech. Il s’agit là d’effets de vagues qui, en raison de l’organisation internationale des géants technologiques, se font directement ressentir dans le monde entier. En outre, le secteur n’a pas pu totalement conserver sa gigantesque croissance au cours des années covid-19, ce qui rend les actionnaires nerveux. Et les perturbations à venir comme l’intelligence artificielle sont aussi une source de préoccupation.

Davantage de changements d’emploi

Les cinq critères mentionnés, et les modifications y enregistrées, sont importants dans la mesure où ils conditionnent le succès des entreprises sur le marché du travail et représentent un facteur déterminant dans la décision d’un collaborateur ICT à changer d’employeur. Les informaticiens sont un peu plus fidèles que les employés moyens: alors que 15 pour cent de ces derniers ont l’année dernière cherché ailleurs leur bonheur professionnel, la proportion n’est que de 13 pour cent pour les informaticiens. La guerre des talents, qui fait rage depuis belle lurette dans le secteur ICT, fait que les entreprises savent comment satisfaire leurs collaborateurs ICT tant au niveau du salaire qu’à celui de l’équilibre travail-vie privée.

Mais on assistera à une accélération assez significative dans le futur. Un informaticien sur sept a changé de travail durant le second semestre de 2022, mais un sur quatre envisage de le faire dans un très proche avenir. La génération Gen Z (37 pour cent) en particulier n’éprouve pas le moindre problème à changer d’employeur.

La peur comme présage

Dix-huit pour cent des collaborateurs ICT au niveau mondial craignent de perdre leur emploi et pour Randstad, il s’agit là d’une indication directe d’un changement d’employeur imminent: quasiment la moitié des informaticiens qui redoutent de perdre leur travail, envisagent aussi de changer bientôt d’employeur. Mais plus que le salaire, l’équilibre travail-vie privée demeure un facteur important. Les employeurs doivent ici faire davantage que simplement proposer le télétravail, ce qui depuis la période covid-19 est simplement considéré comme une nouvelle norme.

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