Alcatel-Lucent licencie dix mille personnes

Pieterjan Van Leemputten

Le géant télécom entend économiser un milliard d’euros de frais fixes. Voilà pourquoi dix mille emplois seront supprimés à l’échelle mondiale, dont un nombre substantiel dans nos régions.

Le géant télécom entend économiser un milliard d’euros de frais fixes. Voilà pourquoi dix mille emplois seront supprimés à l’échelle mondiale, dont un nombre substantiel dans nos régions.

Sur les dix mille postes envisagés, 2.100 seront supprimés en Amérique du Nord et du Sud, 3.800 en Asie-Pacifique et 4.100 dans la zone EMEA (Europe, Moyen-Orient et Afrique). Le nombre de ‘business hubs’ va être réduit de moitié.

Un grand nombre de pertes d’emploi auront lieu en Europe, au Moyen-Orient et en Afrique, même si l’on ne sait pas encore combien il y en aura en Belgique. Demain, un conseil d’entreprise devrait donner plus d’explications à propos de l’impact de la restructuration au niveau local.

En Belgique, Alcatel-Lucent emploie 1.450 personnes à Anvers et à Namur. Au niveau mondial, l’entreprise possède 72.000 collaborateurs. Elle a enregistré en 2012 un chiffre d’affaires de 14,4 milliards d’euros.

Ces licenciements s’inscrivent dans le Shift Plan que l’entreprise avait présenté en juin et dans le cadre duquel elle entend se positionner comme spécialiste en réseaux IP et en accès ultra-large bande. Cela ne se fait cependant pas en deux coups de cuiller à pot. C’est ainsi que la recherche et le développement seront transformés et que l’on y investira moins dans la technologie ancienne existante. Les coûts de la vente, du support et des fonctions administratives devront être réduits également. L’objectif final est une diminution des coûts fixes d’un milliard d’euros d’ici 2015.

Pas la première fois

“Pour mener à bien ce plan, nous sommes obligés de prendre des décisions difficiles et nous les ferons en menant un dialogue ouvert et transparent avec notre personnel et leurs représentants”, déclare le CEO Michel Combes dans un communiqué. “The Shift Plan va faire en sorte que l’entreprise reprenne le contrôle de son destin.”

Ce n’est pas la première fois que l’entreprise télécom française doit effectuer des coupes sombres dans son personnel. Durant l’été 2012, elle avait déjà supprimé cinq mille emplois. Il était alors aussi question de la nécessité d’une transformation.

Une piste auxiliaire intéressante dans cette affaire, c’est l’intérêt officieux de Nokia. Fin septembre, l’on apprenait que chez Nokia Solutions Networks, l’on réfléchissait à un rachat de la division sans fil d’Alcatel-Lucent. Suite à la reprise de sa vision téléphonie par Microsoft, cette entreprise dispose en effet de nouveau d’argent frais qui pourrait être utilisé pour des rachats.

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