WhatsApp impose une limite au transfert de messages

© REUTERS
Els Bellens

Les utilisateurs de WhatsApp ne pourront désormais plus faire suivre un message que cinq fois maximum. Cette mesure, destinée à contrer la propagation de rumeurs, était déjà en vigueur en Inde, mais elle est à présent étendue au reste du monde.

WhatsApp, le service de messagerie bien connu de Facebook, va imposer une limite à la fréquence de transfert d’un même message de la part des utilisateurs. En s’assurant qu’une personne ne puisse faire suivre un même message qu’à cinq reprises au maximum, le service espère endiguer la propagation des fausses rumeurs. Jusqu’à présent, les utilisateurs pouvaient transférer vingt fois un même message.

Cette mesure avait été appliquée en Inde il y a six mois déjà, après que de faux messages, qui avaient été diffusés rapidement via WhatsApp, avaient conduit à des actes de lynchage. “Cette mesure aidera WhatsApp à rester focalisée sur les messages privés avec des proches”, déclare-t-on chez WhatsApp dans un communiqué. “Nous continuerons d’être à l’écoute des réactions de nos utilisateurs et de rechercher de nouvelle solutions pour traiter les messages viraux.”

Quelques chiffres

Même si la possibilité ‘de transférer cinq fois un même message’ peut paraître très limitée, elle devrait être bien acceptée dans la pratique. Un groupe WhatsApp peut comprendre jusqu’à 256 utilisateurs, dont chacun peut en théorie atteindre 1.280 autres avec un message viral. Et ceux-ci pourront à leur tour faire suivre cinq fois ledit message.

WhatsApp se voit en fait contrainte de réagir, maintenant qu’elle est toujours plus souvent montrée du doigt pour le rôle qu’elle joue, mais aussi pour celui de sa société-mère Facebook, dans la diffusion de messages de propagande. WhatsApp aurait par exemple joué un rôle important dans l’élection de Jair Bolsonaro comme président du Brésil.

Sur Facebook même, l’entreprise supprime à présent souvent des pages, dont elle soupçonne qu’elles propagent de la désinformation. Sur WhatsApp, cela s’avère plus difficile, puisque le service recourt au cryptage bout-à-bout: en principe, seuls l’expéditeur et le ou les destinataire(s) peut/peuvent lire le ou les message(s).

Vous avez repéré une erreur ou disposez de plus d’infos? Signalez-le ici

Contenu partenaire