Washington sanctionne 7 entités chinoises considérées comme une menace à la sécurité US

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Le département américain du Commerce a ajouté sept entités chinoises spécialisées dans les supercalculateurs à sa liste d’entreprises sanctionnées, jugeant qu’elles représentaient une menace à la sécurité nationale américaine.

“Les capacités en matière de supercalculateurs sont cruciales pour le développement d’un grand nombre — peut-être même de la quasi-totalité — d’armes modernes et de systèmes de sécurité nationale, dont les armes nucléaires et les armes hypersoniques”, a indiqué dans un communiqué jeudi la secrétaire au Commerce, Gina Raimondo.

Les sanctions visent “à empêcher la Chine de tirer parti des technologies américaines pour soutenir les efforts déstabilisateurs de modernisation militaire”, a ajouté Mme Raimondo. Les entités visées devront désormais bénéficier d’une dérogation pour pouvoir commercer avec les Etats-Unis.

Le centre qui abrite le supercalculateur Sunway TaihuLIght dans la ville de Wuxi, dans la province du Jiangsu (est de la Chine), fait partie de la liste. A son lancement en 2016, TaihuLIght était considéré comme l’ordinateur le plus rapide au monde. Dans un classement datant de juin 2020, réalisé grâce à des données de chercheurs, il était placé au 4e rang derrière des machines japonaises et américaines.

violations des droits humains

La Chine dispose du plus grand nombre de supercalculateurs, des appareils ultra-puissants qui peuvent être utilisés dans des domaines aussi variés que l’informatique à distance, l’étude du climat, l’ingénierie et la recherche militaire. Les Etats-Unis s’inquiètent de la volonté chinoise d’acquérir grâce à ces ordinateurs un savoir-faire technique lui permettant de moderniser son armée. Les tensions entre les deux premières économies mondiales se sont accentuées ces dernières années, notamment autour d’accusations américaines de vol de propriété intellectuelle par Pékin.

Les manoeuvres militaires de la Chine en Asie et ses violations des droits humains, qu’il s’agisse de la répression du mouvement de contestation à Hong-Kong ou de son traitement de la minorité ouïghoure, font partie des autres contentieux. Le président américain Joe Biden s’est engagé à maintenir la pression sur Pékin, un rare point de convergence avec son prédécesseur Donald Trump.

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