Veiller à la sécurité des ‘smart grids’

Guy Kindermans Rédacteur de Data News

L’introduction de compteurs intelligents dans l’équipement d’utilité publique ou de service aux collectivités continue à engendrer des casse-tête au niveau de la sécurité.

L’introduction de compteurs intelligents dans l’équipement d’utilité publique ou de service aux collectivités continue à engendrer des casse-tête au niveau de la sécurité.

Les compteurs intelligents chez les utilisateurs finaux constituent une pierre angulaire dans les projets d’économie d’énergie à grande échelle, tout particulièrement dans le secteur de l’électricité. Ils offrent des possibilités de commande des appareils consommant de l’énergie électrique chez ces mêmes utilisateurs, informent plus rapidement sur la consommation réelle en courant dans le temps et simplifient la fourniture de courant par des systèmes installés chez les utilisateurs finaux au réseau électrique.

Lors de l’événement consacré à la sécurité, Black Hat, l’on a cependant aussi lancé cette année une mise en garde contre les lacunes sécuritaires aiguës. L’on a ainsi fait la démonstration de la façon dont une sorte de virus pouvait être importé dans le réseau domestique via une connexion sans fil, tandis que les implémentations du cryptage qui protège le trafic des données relatives à la consommation, étaient aussi piratées. En outre, l’on y a une fois de plus indiqué que le logiciel de pilotage de l’équipement d’utilité publique même – le logiciel SCADA, alias Supervisory Control and Data Acquisition – est particulièrement vulnérable lorsqu’on entre en contact avec lui de l’extérieur. Des experts en sécurité déclarent que ce logiciel n’a jamais été vraiment conçu pour l’accès public visé à grande échelle, alors que dans les entreprises d’utilité publique ou de service à la collectivité, il manque souvent d’experts en sécurité. Les conséquences vont de la fraude par l’utilisateur final quant à sa consommation électrique jusqu’à la perturbation dans la distribution du courant à grande échelle.

Une approche plus sûre en Belgique En Belgique aussi, les ‘smart grids’ (réseaux intelligents) sont à l’agenda avec un premier projet de test d’EANDIS à Leest et à Hombeek, ce qui représente quelque 4.000 compteurs intelligents pour la consommation de courant. EANDIS insiste déjà sur le fait que chez nous, l’on n’utilise pas la technologie WiFi incriminée aux Etats-Unis, mais que les informations sur la consommation sont transférées via le réseau électrique même. A cette fin, un logiciel propre de réduction du bruit a été mis au point. Mais cela déplace le problème vers d’autres endroits dans la communication, comme les points où les informations sont regroupées, puis envoyées via internet. Dans des instituts comme le VITO, l’on souligne toutefois formellement qu’un projet comme LINEAR (sur tous les aspects des ‘smart grids’) suit les problèmes qui se manifestent ailleurs, comme aux Etats-Unis, pour en tenir compte par la suite.

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