Une peine de dix ans de prison pour un pirate de cartes SIM

Les cartes SIM ne servent pas uniquement au téléphones portables. © iStock Photos
Els Bellens

En Californie, un homme a été condamné à une peine d’emprisonnement de dix ans pour ‘SIM hijacking’ (piratage SIM). Il avait abusé de cette pratique pour mettre la main sur cinq millions de dollars en crypto-espèces.

Il s’agirait de la première personne à se voir infliger une peine de prison pour avoir utilisé un système de piratage SIM. L’homme, Joel Ortiz, a reconnu, en échange d’une réduction de peine, avoir fait main basse sur plus de 5 millions de dollars en crypto-espèces. Il aurait volé les informations d’une quarantaine de personnes.

En cas de ‘SIM-swapping’ ou de ‘SIM-hijacking’ un numéro de téléphone est transféré vers une nouvelle carte SIM et ce, à l’insu du propriétaire ou sans que ce dernier donne son autorisation. Le pirate appelle dans ce but le fournisseur en l’informant qu’il a perdu sa carte SIM, et il demande de transférer le numéro vers une autre carte. Si cela marche, le pirate peut en principe accéder aux différents comptes de la victime, en interceptant les mots de passe pour l’authentification à deux facteurs.

C’est de cette manière par exemple que des comptes sur des médias sociaux sont mis sous contrôle, mais le piratage SIM semble surtout populaire en vue de mettre le grappin sur des comptes lucratifs de crypto-plates-formes. C’est la première fois que quelqu’un est réellement sanctionné pour avoir eu recours à pareille pratique, même si le ‘SIM-swapping’ est assez courant. Fin de l’année dernière, un homme a ainsi été appréhendé en Floride pour voir volé de cette manière plus de 23 millions de dollars en crypto-espèces. Son procès doit encore avoir lieu.

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