Une initiative citoyenne veut empêcher le déploiement du réseau 5G à Bruxelles

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L’initiative citoyenne ondes.brussels a transmis un nouveau rapport au Parlement bruxellois, dans lequel elle demande que soient prises les mesures nécessaires pour empêcher le déploiement du réseau 5G dans la région de Bruxelles-Capitale.

L’initiative, qui regroupe de nombreuses associations et comités de quartier, est préoccupée par l’impact de la pollution électromagnétique sur la santé et l’environnement, et entend réduire l’exposition électromagnétique de la population. ondes.brussels avait au printemps déjà remis un rapport sur les risques pour la santé et l’environnement des technologies sans fil existantes, telles la 2G, la 3G et la 4G, ainsi que des réseaux wifi. Le rapport concluait que les normes actuelles ne sont absolument pas suffisantes pour protéger les personnes et l’environnement.

Assouplissement des normes de rayonnement à Bruxelles

Cet été, le gouvernement bruxellois et les opérateurs télécoms mobiles ont conclu un accord protocolaire pour déployer la 5G dans la région de Bruxelles-Capitale à partir de 2020. Bruxelles serait ainsi la première ville du pays à disposer de la 5G. En octobre s’en était suivi un accord sur l’assouplissement des normes de rayonnement, afin de permettre ce déploiement.

Selon ondes.brussels, il s’agirait d’une multiplication par six des limites d’exposition actuelles. Pour la 5G, il faut en effet un réseau d’antennes plus serré et plus proche des habitations et des espaces de repos. Il existe dès lors une flagrante asymétrie entre les avantages et les inconvénients de la 5G, selon ondes.brussels. Le rapport envoyé au Gouvernement et au Parlement bruxellois renvoie à de la littérature scientifique sur les effets cancérigènes possibles (selon l’organisation mondiale de la sante OMS) et sur les conséquences possibles sur les systèmes biologiques.

Effets de la pollution électromagnétique

D’après la cofondatrice d’ondes.brussels et biologiste Wendy De Hemptinne, la pollution électromagnétique peut générer une réaction du corps humain, sous la forme d’une oxydation et d’inflammations, et provoquer à long terme l’insomnie, des problèmes au niveau des fonctions cérébrales et de la fécondité, des dommages aux cellules et à l’ADN, ainsi qu’un épuisement des mécanismes de défense du corps. Son collègue Charles Six juge les garanties du gouvernement bruxellois, selon lesquelles le principe de précaution s’appliquera, “totalement insuffisantes pour assurer la protection de la santé et de l’environnement contre les dangers de la pollution électromagnétique par la communication sans fil”. Le rapport a été transmis hier à la présidente de la commission environnementale du Parlement bruxellois, Vivianne Teitelbaum (MR).

Electro-smog: réalité ou fiction?

La question de savoir si la pollution électromagnétique – l’électro-smog – entraîne des dommages au corps humain, est un sujet de discussion depuis des années déjà. Parmi les membres d’ondes.brussels, on trouve quelques associations qui militent pour la reconnaissance de l’électro-hyper-sensitivité (EHS), à savoir une supposée hypersensibilité au rayonnement électromagnétique qui se traduit par des symptômes pathologiques. Jusqu’à présent, il n’existe encore aucune preuve scientifique de l’existence de l’EHS.

Le SPF Santé publique dispose depuis 2014 déjà d’une brochure consacrée à l’électro-smog, laquelle a été actualisée pour la dernière fois en mai. Vous pouvez la découvrir ici.

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