Eddy M., directeur du service Télématique de la police fédérale, a provisoirement dû s’effacer, et ce à cause d’une enquête relative à de possibles malversations lors d’adjudications.
Eddy M., directeur du service Télématique de la police fédérale, a provisoirement dû s’effacer, et ce à cause d’une enquête relative à de possibles malversations lors d’adjudications.
Le parquet de Bruxelles mène actuellement une enquête sur le service Télématique et sur son directeur, Eddy M., à propos d’éventuels faits de corruption, de fraude et d’irrégularités commis lors d’adjudications. Cette information a été rendue publique par les journaux du groupe Concentra. Les faits porteraient tout particulièrement sur des travaux de consultance. Selon le mini-syndicat de la police, Sypol, l’on aurait systématiquement recouru à la même entreprise, alors qu’une autre, meilleur marché, aurait été évincée à chaque fois. Aucun nom n’a été cité.
La plainte a conduit à une perquisition dans les bureaux du service Télématique et à différentes adresses privées. Pour l’instant, personne encore n’a été inculpé. Il n’empêche que le responsable du service Télématique, Eddy M., a dû s’effacer. “Il subsiste toujours la présomption d’innocence”, déclare-t-on au service presse de la police fédérale. D’après les rumeurs, Carlos De Troch, directeur général du service d’appui opérationnel, remplacerait provisoirement Eddy M.
En juin dernier, Sypol avait déjà [tiré la sonnette d’alarme] à propos du service d’achats de la police fédérale. Ce dernier aurait en effet dépensé des millions en matériel ICT non utilisé. “L’enquête actuelle fait suite à ce que nous avions signalé en juin”, indique Jan Piet Callens de Sypol. “Mais en réalité, les faits remontent à avant la réforme des polices de 2001. Les structures et habitudes de l’ex-gendarmerie ont été purement et simplement reprises. A présent, l’on découvre progressivement des cadavres dans les placards grâce à des ‘sonneurs de cloches’ au sein même du corps. Nous plaidons pour que ces personnes bénéficient d’un statut de protection.”