“Une amélioration du fonctionnement de la Justice minée par des problèmes ICT”
La réalisation d’un accord de collaboration des parquets en Flandre Orientale et Occidentale est sapée par manque “du plus élémentaire support informatique”. Voilà ce qu’a affirmé le procureur général Frank Schijns dans sa mercuriale à l’occasion de l’ouverture de la nouvelle année judiciaire à Gand. L’accord de collaboration des parquets implique que ces derniers traitent un certain nombre de dossiers mutuels, en majeure partie dans des matières spécialisées.
La réalisation d’un accord de collaboration des parquets en Flandre Orientale et Occidentale est sapée par manque “du plus élémentaire support informatique”.
Voilà ce qu’a affirmé le procureur général Frank Schijns dans sa mercuriale à l’occasion de l’ouverture de la nouvelle année judiciaire à Gand. L’accord de collaboration des parquets implique que ces derniers traitent un certain nombre de dossiers mutuels, en majeure partie dans des matières spécialisées.
Le 14 décembre dernier, un accord de collaboration était signé en Flandre Occidentale d’une part et en Flandre Orientale d’autre part. Cet accord stipule par exemple qu’en Flandre Occidentale, le parquet de Courtrai traiterait les importants délits environnementaux, que celui de Ypres traiterait de toutes les affaires en matière de trafic d’hormones et de sécurité de la chaîne alimentaire que celui de Furnes s’occuperait des affaires de criminalité informatique et, enfin, que celui de Bruges traiterait de toutes les affaires de trafic et de commerce d’êtres humains. En Flandre Orientale, le parquet de Gand serait compétent pour les délits environnementaux et celui de Termonde pour les affaires liées au trafic d’hormones et à la sécurité alimentaire.
Le lancement réel de l’accord accuse cependant du retard. “Le but était de démarrer l’accord en Flandre Occidentale le 1er septembre sous réserve de deux facteurs à succès cruciaux”, déclare Schins. “D’une part, quelques juristes en support aux parquets et, d’autre part et plus important encore, un support ICT minimal. Il n’est provisoirement pas encore question de juristes supplémentaires, mais il appert surtout que l’aspect ICT est complètement négligé. Néanmoins, nous ne demandons vraiment pas l’impossible.” C’est ainsi que les parquets concernés doivent avoir accès à leurs systèmes informatiques mutuels, mais cela ne fonctionne provisoirement pas avec les systèmes désuets des quatre parquets de Flandre Occidentale.
Voilà une nouvelle étonnante dans la mesure où dans le passé, l’on avait déjà stigmatisé l’attitude conservatrice des utilisateurs au sein de la Justice. “Les gens de terrain, les chefs de corps, les magistrats et le personnel des secrétariats partagent la nouvelle vision sur le fonctionnement d’un ministère public moderne et sont pleins d’enthousiasme quant à offrir toutes les chances de réussite à cet accord de collaboration aussi important qu’innovant. A présent, nous devons cependant constater que le support informatique le plus élémentaire ne semble pas être en état de suivre.”
La résignation n’est pas une option, conclut le procureur général: “Aujourd’hui, nous ne pouvons rien faire d’autre que de continuer à mettre la pression sur l’administration à Bruxelles et sur le nouveau ministre de la Justice, à qui nous ne manquerons pas d’affirmer qu’un manque de volonté de changement ne pourra en tout cas pas nous être imputé, mais peut-être à d’autres.”
Source: Belga
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